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Captivés, entraînés, passionnés... sommeliers

Archives for octobre 2017

Frescobaldi : un empire toscan

31 octobre 2017

Lamberto Frescobaldi et moi-même (Gabrielle Plastre)

par Gabrielle Plastre

Mercredi dernier, dans le grenier de l’Auberge St-Gabriel, j’ai assisté à une présentation organisée par l’agence d’importations Vins Philippe Dandurand sur la maison CastelGiocondo donnée par l’une des têtes dirigeantes de la compagnie, Lamberto Frescobaldi. Résumé d’un avant-midi avec l’homme derrière l’empire Frescobaldi.

Toscane :

Région mythique de l’Italie située au centre de la côte ouest de la botte, la Toscane fait partie de l’une des vingt régions viticoles de l’Italie. Son histoire vinicole remonte à l’Antiquité et a toujours été centrée autour de la grande métropole qu’est Florence. Elle est bordée à l’est par la chaîne de montagne des Apennins permettant aux appellations logées à l’intérieur des terres de gagner en altitude (entre 150m et 500m) et, de ce fait même, en fraîcheur. D’ailleurs, près de 70% du territoire toscan viticole est considéré « dans les collines » à l’opposé de « dans la plaine ». La côte ouest fait face à la mer Méditerranéenne apportant avec elle son climat plus clément. Avec ses 11 DOCG2 et ses 41 DOC2, elle se classe parmi les régions italiennes produisant le plus de vins dans ces deux catégories. Plus connue pour ses vins rouges, les appellations Chianti avec ses sept sous-appellations, Chianti Classico, Morellino di Scansano, Vino Nobile di Montepulciano et Brunello di Montalcino sont toutes élaborées à base de Sangiovese. Il ne faut pas négliger les vins blancs toscans secs ou liquoreux faits à base de Malvasia, Trebbiano, Vermentino ou Vernaccia.

Sangiovese :

Vigne de Sangiovese à Brunello di Montalcino à la Tenuta CastelGiocondo

Cépage roi de la Toscane, il domine les plantations avec plus de 38 000 ha. Il existe plus d’une centaine de clones de Sangiovese plus ou moins productifs avec plus ou moins de grosses baies et des grappes plus ou moins serrées bien que seulement une vingtaine soit majoritairement utilisés. Il est connu sous divers synonymes : Brunello (à Montalcino), Prugnolo Gentile (à Montepulciano), Morellino (à Scansano) et même Nielluccio (en Corse). Il serait né d’un croisement entre le Ciliegiolo et le Calabrese Montenuovo. Lorsqu’on l’assemble, ses partenaires sont souvent le Colorino, le Canaiolo, le Mammolo ou même le Cabernet Sauvignon sans compter les cépages blancs Trebbiano et Malvasia. Le Sangiovese mûrit tardivement et sa peau mince en fait une proie pour la moisissure. Sa couleur rubis de concentration faible à moyenne peut parfois s’oxyder même en jeunesse donnant des reflets grenat au vin. Ce cépage développe des arômes de prunes, de cerises, d’épices, de tabac, de feuille de thé et, parfois, de cuir. En général, il donne des vins hauts en acidité et en tannin.

Frescobaldi :

Jéroboam de CastelGiocondo, sous la bannière Frescobaldi

Une marque englobant six domaines vinicoles avec chacun de multiples cuvées, quelques restaurants, une huile d’olive, une initiative visant l’outillage des prisonniers et la réinsertion sociale et des bourses pour le milieu artistique : tout ça sous la bannière Frescobaldi! Comme l’a dit Lamberto Frescobaldi : « Frescobaldi est un toit et chacun de ses six vignobles constituent les piliers. Pour maintenir le toit en place, on doit investir dans chacun des piliers également, sinon le toit tomberait. »1 La marque s’est étendue dans plusieurs appellations et terroirs de la Toscane. Sur la côte sud, on retrouve leur vignoble ultra moderne d’Ammiraglia où l’esprit provençal et le rosé dominent. Au nord, près de la ville de Florence, se situent les vignobles Castello Nipozanno, Tenuta Castiglioni et Rèmole embouteillés sous diverses appellations (Toscana IGT2, Chianti DOCG, Chianti classico DOCG …). Un peu plus à l’est, à flanc de la chaîne de montagnes Apennins, se trouve la DOC Pomino avec le château (Castello) du même nom, emplacement et encépagement idéaux pour les bulles. Dans le centre-sud, à une quarantaine de kilomètres de la ville de Sienne, brille une appellation de renommée internationale, Brunello di Montalcino DOCG où s’est installée la Tenuta CastelGiocondo. Nous avons pu déguster six produits provenant de ce vignoble (la bulle provenait du Castello di Pomino mentionné précédemment).

1 traduction libre de l’anglais

2 IGT : Indicazione Geografica Tipica (l’équivalent des Indications Géographiques Protégées françaises : IGP)
DOC et DOCG : Denominazione di Origine Controllata et Denominazione di Origine Controllata e Garantita (l’équivalent des Appellations d’Origine Contrôlée ou Protégée françaises : AOC ou AOP)

Dégustation :

1- Pomino spumante bianco DOC Brut ‘Leonia’ 2014, Castello di Pomino (44,95$)     IP- Vins Philippe Dandurand

Chardonnay 85%, Pinot Noir 15%

Avec des bulles fines et intenses, une acidité vive et des arômes de pomme verte, de mie de pain et de fleurs d’acacia, ce vin est un partenaire idéal pour l’apéro ou un plateau de fruits de mer nature.

2- Rosso di Montalcino ‘Campo ai Sassi’ 2015, CastelGiocondo (21,60$)     Produit Cellier – Code SAQ : 00201855

Sangiovese 100%

Les arômes de cerises rouges fraîches et séchées côtoient les effluves florales et épicées dans un vin d’une bonne structure tannique avec une acidité présente. Il vous réchauffera le cœur pendant que vous vous remplirez l’estomac de poulet cacciatore sur pappardelle.

3- Brunello di Montalcino 2012, CastelGiocondo (48,35$)     Code SAQ : 10875185

Sangiovese 100%

Un vin où le fruit s’exprime sur la cerise noire cuite et la datte séchée qui est complété par les feuilles de thé noir et de tabac blond. Le passage en barrique se fait bien sentir avec des tannins présents, serrés et légèrement poudreux, on pourrait faire vieillir jusqu’en 2022. Mariez-le avec un osso buco de veau au thym garni d’une gremolata à la canneberge séchée et orange, accompagné d’une purée de panais.

4- Brunello di Montalcino 2010, CastelGiocondo (107,00$) Non disponible (Disponible : Coffret cadeau – millésime 2007-2008-2009     trio – Code SAQ : 12746416 pour 150$)

Sangiovese 100%

Une belle attaque sur les arômes de prune et de cacao, on sent la violette et une touche de champignon de paris. Avec une acidité vive et des tannins puissants, ce vin pourrait vieillir encore jusqu’en 2020. Consommez-le avec un médaillon de bœuf saignant avec des pommes de terre grelots confites au gras de canard et une poêlée de champignons.

5- Brunello di Montalcino ‘Ripe Al Convento’ riserva 2010, CastelGiocondo (130,00$)      Code SAQ : 13008845

Sangiovese 100%

S’exprimant plus sur le fruit noir confituré tell que la mûre et le bleuet, on perçoit une fraîcheur mentholée et des notes florales qui côtoient la boîte à épices. Les tannins sont serrés, mais élégants et pourraient bénéficier de quelques années de vieillissement (jusqu’en 2025). Dégustez-le avec magret de canard et noisettes rôties servis sur une polenta crémeuse à la sauge.

6- Brunello di Montalcino ‘Ripe Al Convento’ riserva 2007, CastelGiocondo (140,00$)      IP- Vins Philippe Dandurand

Sangiovese 100%

Le plus vieux millésime dégusté de la journée, on perçoit des arômes de mûres et de cerises cuites, de cuir, de boîte à cigare, de sauge et d’eucalyptus séché et une minéralité inorganique de graphite, nous rappelant la mine de crayon. L’acidité reste fraîche et les tannins sont élevés. Pourrait être bu d’ici à 2019. Servez-le avec des agnolotti farcis à la courge, sauce forestière au bœuf braisé et oignons perlés. N’oubliez pas les copeaux de parmesan!

7- IGT Toscane ‘Lamaione’ 2012, CastelGiocondo (79,75$)      Code SAQ : 10234134

Merlot 100%

La richesse de ce vin nous rappelle la cerise noire et la mûre juteuse. On sent une explosion d’épices douces et de chocolat suivi d’une subtile note de minéralité inorganique d’ardoise. Un vin ample et très boisé avec des tannins serrés qui pourrait vieillir encore quelques années (jusqu’en 2020). Accompagnez-le d’un gigot d’agneau au romarin, de fenouil braisé et de gnocchi à la ricotta et zeste de citron.

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Saké Soirée!

23 octobre 2017

Gabrielle et moi avons eu la chance de participer à un cours 101 sur le merveilleux monde des sakés mardi 17 octobre dans les salles de conférence au 6e étage de l’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec.

En effet, M. Dominique Grandemenge, représentant des produits Masumi chez Myasaka Brewing Company, nous a expliqué les étapes de la fabrication, les éléments importants de la composition d’un saké de qualité, les grandes différences entre les types de saké, ainsi que le service, la conservation et quelques termes spécifiques.

Entre la bière et le vin, le saké est composé d’eau de source pure, de levures, de koji, et riz à saké.

Les maisons de saké japonaises sont toutes situées près d’une source d’eau puisqu’il en faut beaucoup pour la production et, comme la vodka, plus l’eau est pure plus le produit final le sera aussi.

Comme le vin, plusieurs levures sélectionnées ou dans de rares cas, indigènes, peuvent être utilisées. La no.7, trouvée chez Masumi, semble donner d’excellents résultats puisqu’elle est résistante au froid et révèle des arômes délicats.

Le koji est un champignon (comme pour le Sauternes) qui se développe dans un environnement contrôlé, chaud et humide. Il est inoculé par des professionnels sur une petite quantité de riz afin de transformer, comme la bière, l’amidon en sucre afin que les levures puissent à leur tour le transformer en alcool.

Le riz à saké, différent du riz de table par sa grosseur et par son goût, est préféré à d’autre pour sa contenance en amidon qui est situé bien au centre du grain.

Pour fabriquer cet excellent produit qu’est le saké, le grain doit être poli afin d’enlever plus ou moins de la couche extérieur qui apporterait un certain côté rustique au saké. C’est aussi le degré de polissage qui distinguera un grand saké de qualité d’un produit fait en quantité. Plusieurs mentions peuvent être ajoutées dépendamment si, après le polissage on filtre ou non, on ajoute de l’alcool ou pas, on produit le saké d’une façon traditionnelle ou plus moderne.

Prenons par exemple quelques mentions retrouvées sur les étiquettes indéchiffrables pour les non initiés :

Daiginjo (extra) veut dire que le grain de riz a été poli au minimum à 50% de son poids initial.

Ginjo (supérieur) a été poli entre 40 et 49% de son poids initial

Futsushu (standard) a été poli entre 30 et 39% de son poids initial

Junmai veut dire qu’aucun alcool de distillation n’a été rajouté après fermentation.  Un peu d’alcool de distillation est parfois ajouté, même pour les meilleurs Daiginjo, afin de faciliter le passage des arômes au pressurage.

Honjozo veut dire qu’un peu d’alcool de distillation a été ajouté mais doit être noté sur l’étiquette avec la mention. Le grain de riz aura été poli à plus 30% de son poids initial. Le terme n’est jamais utilisé avec Ginjo ou Daiginjo.

Karakuchi veut dire sec, dont presque sans sucre résiduel.

Nigori veut dire peu filtré.

Niveau service, M. Grandemenge nous recommande de servir le saké dans une coupe à vin afin de mieux révéler les arômes de celui-ci. La température, quand à elle, dépend du type de saké. Généralement, en présence d’un Daiginjo ou d’un Ginjo, il sera préférable de le servir froid afin de révéler ses notes plus délicates. Pour une mention Junmai, ou Honjozo, on le servira soit froid, frais, tiède ou chaud. La température choisie sera en fonction de vos goûts personnels et de la connaissance du produit. Super test à essayer à la maison servez vous côte à côte un verre de saké froid et un verre de saké chaud et notez les différences entre les deux. Pour réchauffer votre saké, il est préférable de le faire au bain-marie. La température idéale du saké tiède/chaud se situe entre 35-50 degrés Celsius (généralement une mention à cet égard est écrite sur la contre étiquette). Bien sûr, dans le cas d’un saké servi plus chaud que la température de la pièce, il est recommandé de laisser de côté les verres à vin et de plutôt utiliser son gobelet ou tasse à thé. Si vous préférez en tout temps votre saké chaud, plusieurs boutiques dans le quartier chinois ou même chez Alambika vous offriront de belles options (https://alambika.ca/products/sake-set). Comme le bon vin, il ne faut le servir ni trop froid (minimum 10 degrés Celsius) pour ne pas camoufler tous les arômes ni trop chaud afin de révéler ses petits défauts.

Nous avons dégustés cinq excellents produits en accords avec de petites bouchées.

  1. Sanka, Junmai Daiginjo, Masumi 16%

Plus ou moins aromatique, aux notes subtiles de bananes et de fleurs blanches, style fleur d’oranger, mie de pain, un peu d’iode et impression minérale. En bouche, le produit est très frais, délicat, long et les saveurs reflètent le nez. L’accord avec la coque de macaron rouge, fromage à la crème avec basilic et tomate confite était superbe autant avec ce saké qu’avec le deuxième. Le premier faisait ressortir le côté frais de la tomate et le côté plus aromatique de la tomate confite. Le deuxième faisait ressortir plus le côté végétal du basilic mais aussi sa fraîcheur.

  1. Karakuchi Kippon, Junmai Ginjo, Masumi 15%

Relativement aromatique sur des notes fraîches d’olive, de feta, de poire asiatique et de mie de pain grillée. En bouche, il est riche quasi huileux avec une belle touche d’amertume en fin de bouche. L’accords sur l’œuf de caille poché et tartinade de truffe sur pain brioché et pomme fraîche était très bien. Toujours un accord difficile à faire avec le jaune d’œuf. C’était surprenant!

  1. Hiyaoroshi, Junmai Gingo Yamahai, Masumi 15%

Ressemble beaucoup au vin fait de Riesling. Assez aromatique sur des notes de bananes mûre, d’algues, de fleurs, de citron meyer, de fruit de la passion et de gazon frais coupé. La bouche est très fraîche, relativement riche, toujours sur des notes végétales et fruitées. L’accord était bien avec le chips de chou kale.

  1. Tokusen, Honjozo, Masumi 15%

Note de chair de langouste/pétoncle donc frais et iodé. Finale un peu courte mais belle attaque en texture. Bel accord sur le tataki de canard à la japonaise, purée de cœurs de palmier vanillée. La purée faisait ressortir le fruité et la vanille du saké.

  1. Okuden Kanzukuri, Junmai, Masumi 15%

Nez très discret puisque servi tiède dans un petit gobelet en céramique très ouvert. En bouche, le produit est texturé mais peu aromatique. Très agréable et réconfortant. L’accord avec le foie gras était un peu décevant niveau aromatique. L’accord avec l’amertume du chocolat noir de la brochette de fruits et le saké étaient, par contre, très intéressant.

Une visite sur le superbe site web de Masumi s’impose pour en apprendre plus et voir des vidéos de la fabrication de saké: https://www.masumi.co.jp/english/  

Définitivement, il s’en retrouvera davantage dans mon cellier!

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De soprano à sommelière, le parcours d’Etheliya Hananova

22 octobre 2017

21 octobre 2017
Etheliya Hananova a d’abord voulu se consacrer au chant lyrique. Elle est finalement devenue sommelière, une partition qu’elle interprète chaque jour dans le restaurant parisien ouvert avec son époux.
Par Stéphane Davet
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Quand elle dit apprécier  “ceux qui ont un peu de mâche”, Etheliya Hananova ne parle pas de vins. Elle évoque des rôles d’opéra adaptés à sa voix de soprano lirico spinto. Car, avant d’être sommelière et aujourd’hui directrice de salle du Comice, très chic restaurant de l’avenue de Versailles (Paris 16e), qu’elle vient d’ouvrir avec son mari, le chef Noam Gedalof, cette Canadienne a longtemps espéré mener une carrière de cantatrice.

Si sa ville natale de Winnipeg (Manitoba) n’offrait pas grand-chose qui puisse l’initier à l’art de la vigne, cette fille d’immigrés russes a tout de même grandi dans le restaurant de spécialités slaves (principalement accompagnées de bière et de vodka) tenu par ses parents. Mais, plus que la cuisine, c’est la grande culture musicale familiale et une maman pianiste qui marquent l’enfant, dont le coffre puissant est remarqué dans le choeur de son lycée, au point de susciter une vocation. ” Après la fermeture du restaurant et le divorce de mes parents, je me suis dit que la restauration n’était pas une vie pour moi, se souvient la trentenaire aux faux airs d’héroïne wagnérienne. Et, à 18 ans, j’ai voulu me consacrer à l’opéra. “

Pendant dix ans, Etheliya Hananova tente de tracer sa route, à Montréal, puis à New York, dans le milieu ultracompétitif de l’art lyrique. ” Au bout d’un moment, j’ai dû me rendre à l’évidence : ma technique était insuffisante pour percer dans ce métier. La déception a été terrible, mais c’était si violent que la coupure a été nette. “ Seule et sans plan B dans la Big Apple, l’ex-chanteuse vit alors de petits boulots dans des restaurants. Dans un établissement de Brooklyn, qui lui propose de participer à l’élaboration de sa carte des vins, la Canadienne s’initie à la dégustation et se réconcilie enfin, grâce à ce pas de côté, avec sa jeunesse de fille de restaurateurs. Elle s’enthousiasme de ses rencontres avec des artisans vignerons français. ” J’imaginais ce milieu élitiste, froid, plein de mâles dominants, s’amuse aujourd’hui Etheliya Hananova. J’ai rencontré des paysans chaleureux, riches de leurs histoires familiales et passionnés par le partage. “

De retour à Montréal, elle se perfectionne en suivant une formation de sommelière et au sein de restaurants gastronomiques locaux, tels Le Club chasse et pêche ou le Lawrence. ” Montréal est l’un des meilleurs marchés au monde pour le vin, assure cette passionnée de dégustation. Nous avons accès à énormément de choix, sans être marqués par le chauvinisme. ” Cet environnement de qualité ne l’empêchera pas de suivre son amoureux, Noam Gedalof, qui, après avoir travaillé au côté de Thomas Keller, chef star de la cuisine américaine au French Laundry (à Yountville, en Californie), choisit de venir pratiquer en France. À Paris, Etheliya Hananova rejoint ainsi d’autres sommeliers haut de gamme d’origine canadienne, comme Marco Pelletier (Vantre), Alexandre Savoie (Ô Château) ou Caroline Loiseleux (Frenchie). ” Ma vocation de chanteuse lyrique était, entre autres, motivée par l’espoir de voyager, de faire de belles rencontres, de parler d’autres langues, rappelle la sommelière. Le vin m’a permis cela. “

Après une jolie expérience à l’Astrance (Paris 16e), avec Pascal Barbot, le couple complète l’équipe de choc d’Antonin Bonnet, au Sergent recruteur, sur l’île Saint-Louis, avant de décider, en 2015, de voler de ses propres ailes. Si le lieu a été long à trouver et à redessiner, Comice offre un superbe écrin au talent de Noam Gedalof (velouté de girolles, beurre noisette, fines herbes, lardo di colonata ; turbot cuit à la vapeur, sabayon au cresson, carotte, sudachi…) et à une cave aux quelque 120 références malicieuses, réparties entre blancs et rouges ” d’ici ” et ” d’ailleurs “(25 % de vins étrangers). Un important chapitre ” champagnes et bulles ” témoigne également de la passion du couple pour les champagnes de vignerons, telles les délicieuses cuvées parcellaires de Marie-Noëlle Ledru.

Si Etheliya Hananova jure que le chant lui manque peu, elle est convaincue que son passé sur les planches lui sert au restaurant, ” où se joue chaque jour une pièce de théâtre devant un public différent “.

Par Stéphane Davet

 

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Aux terrasses-du-larzac, l’union fait l’appellation

22 octobre 2017

21 octobre 2017 .

Le bonheur est dans le chai.

Aux terrasses-du-larzac, l’union fait l’appellation.
Entre les contreforts du causse et les plateaux de ce coin septentrional du Languedoc se niche un repaire viticole prisé. De nouveaux vignerons y affluent, séduits par la récente AOC, dont deux tiers en bio. Les difficultés de l’installation y sont compensées par un fort esprit de solidarité. Presque une marque de fabrique.
Par Rémi Barroux
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Appellation d’origine contrôlée (AOC) récente puisqu’elle n’a vu le jour qu’en octobre 2014,

les terrasses-du-larzac – 500 hectares pour la production de vins rouges, dont 60 % en bio, sur 32 communes – séduisent. Mais, pour les arrivants, la réussite se mérite. Et le travail dans les vignes, les plus hautes se situant à quelque 400 mètres d’altitude, est rude.

Krystel Brot, du domaine Le Clos rouge, en sait quelque chose. ” Je ne pensais pas que ce serait si dur physiquement, concède cette viticultrice de 47 ans. Et quand on crée un domaine, c’est encore plus difficile, il faut tout inventer, le réseau, les clients… “ Cette ancienne visiteuse médicale a tout simplement changé de vie, quand elle a décidé d’acquérir 5,5 hectares de vignes en 2013. La vie de famille a été malmenée. Fini les voyages, les vacances… faute de temps et d’argent. Pour autant, avec son mari, Joël Peyre, ingénieur biochimiste, elle n’a jamais songé à abandonner.

À environ 250 mètres d’altitude, Krystel produit de 10 000 à 15 000 bouteilles par an. Mais la situation reste tendue. Pour tenir, raconte la néoviticultrice, il faut deux ans de trésorerie d’avance. Une nécessité, d’autant que les deux dernières années ont été particulièrement difficiles avec la sécheresse.

Trentenaires ou quinquas, urbains ou ruraux de retour sur leurs terres, les arrivées se multiplient. ” On compte cinq à six installations par an. L’image de l’appellation, avec près de deux tiers en bio, séduit “, témoigne Marie-Pierre Cabanes, à la tête du domaine d’Archimbaud, une belle histoire familiale commencée avec l’arrière-grand-mère. Elle-même conduit son exploitation de Saint-Félix-de-Lodez en biodynamie, sans pour autant être certifiée. ” J’ai hérité d’une terre saine, c’est une marque de qualité pour nos vins. “La naissance rapide de l’AOC, après simplement quatre années d’attente, s’est appuyée sur des conditions favorables à la production d’un vin de qualité (terroir et climat) et sur une histoire ancienne qu’atteste l’activité des moines bénédictins de Lodève, de Saint-Guilhem-le-Désert ou d’Aniane. Mais elle témoigne aussi d’une volonté collective, à la base de toute demande d’appellation.

” Un esprit Larzac, de pionnier, de défricheur ? “, s’interroge le président de l’appellation, Éric Ajorque. On est ici non loin du causse, de ses brebis et de ses éleveurs réputés, à l’instar de l’icône José Bové, forts en caractère. Arrivé en 2014 à la tête du Mas Conscience, à Saint-Jean-de-Fos, le président (depuis juin 2017), ancien directeur d’une entreprise d’accessoires de chasse en Charente, énonce fièrement ” l’augmentation de 25 domaines en cinq ans “, pour un total de 62 domaines et 4 caves coopératives. Éric Ajorque se rappelle avec émotion son arrivée : ” Dès le premier jour, ma pompe est tombée en panne ; j’ai aussitôt été dépanné par mes voisins et me suis retrouvé, une demi-heure plus tard, avec trois pompes ! “C’est aussi à Saint-Jean-de-Fos que va s’installer Marie-Noëlle Tournes. Actuellement salariée sur les terres de son beau-père, qui faisait du raisin et des olives, la jeune femme de 34 ans veut créer son domaine, qui s’appellera le Clos des Combals, vingt hectares, dont six avec l’appellation. ” Il y a de la solidarité, on fait quelque chose de neuf, avec une qualité qui exige certaines contraintes “, témoigne Marie-Noëlle Tournes.

Pour mieux s’intégrer, Marie-Noëlle, avec son mari, Thierry, entrepreneur dans le bâtiment, a participé comme bénévole à la Circulade vigneronne, une balade gourmande dans le terroir qui se déroule traditionnellement en juillet. Et leur présence n’a pas échappé à Jean-Pierre Venture.

” L’ancien “, 62 ans, qui cultive depuis 1998 les vignes de son Mas de la Seranne, à Aniane (aujourd’hui 15 ha), à l’origine de la création de l’appellation, vante lui aussi la ” cohésion “. ” Il y en a qui débarquent et qui souhaitent faire un vin à leur idée. Chacun fait comme il veut dans son chai, mais il y a un esprit “terrasses-dularzac”. Il faut que nous allions plus vers les nouveaux, on ne va pas leur dire comment faire le vin, mais comment il doit être “, explique-t-il. Alors le syndicat de l’AOC a créé une commission ” intégration ” qui organise les parrainages entre anciens et nouveaux.

Isabelle et Vincent Goumard, à la tête du Mas Cal Demoura et de 15 ha de vignes depuis 2004, comptent aussi parmi les anciens. ” On a été très vite en difficulté, on ne s’est pas payés pendant cinq ans, on a mangé des pâtes et des patates “, témoignent ceux qui avaient abandonné leur activité lucrative de conseil en entreprise. Aujourd’hui, Cal Demoura est une référence, mais la marche fut longue. ” Si vous croyez que le raisin et le marché vont se plier à votre volonté, vous allez au casse-pipe. Faire du bon vin, ce n’est pas trop difficile, ce qui est compliqué, c’est d’en produire chaque année “, insiste Vincent.

Ceux qui sont bien installés se rappellent tous les temps difficiles,  comme Marie -Chauffray, du domaine de la Réserve d’O, à Arboras. ” Aujourd’hui, ça va mieux, les nouveaux profitent du passage en appellation, ça fait du bien à tout le monde “, explique cette énergique -propriétaire de 13 hectares en biodynamie et ancienne présidente de l’appellation.

Des échecs existent, ceux dont on parle moins. John Sanderson vient de vendre son domaine, Clos Ventas. Il n’a pas tenu à nous parler, mais on évoque, dans les terrasses, les moyens que n’auraient pas voulu investir ses associés. ” Il y en a qui s’attendent à des retours sur investissement phénoménaux, mais il faut pouvoir tenir en moyenne trois ans et, avant, cela coûte “, énonce le robuste Olivier Jeantet, propriétaire d’une quinzaine d’hectares, au Mas Haut-Buis, à La Vacquerie. Installé depuis une vingtaine d’années, venu du BTP, le viticulteur croit en l’avenir prometteur de l’appellation. ” Aujourd’hui, l’image des terrasses-du-larzac est forte, avec une vraie cohérence gustative, des vins d’une grande fraîcheur et qui peuvent se garder “, énonce-t-il. De quoi attirer toujours plus de nouveaux venus.

Par Rémi Barroux

 

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Georges Vigouroux – histoire d’une région et de passion

20 octobre 2017

De gauche à droite : Gabrielle Plastre, Bertrand-Gabriel Vigouroux et Naomie Lavallée-Durand

Par Gabrielle Plastre

Mercredi le 18 octobre, Naomie Lavallée Durand et moi-même avons assisté à une présentation de Bertrand-Gabriel Vigouroux et une dégustation de malbecs du cœur de l’appellation française, Cahors. Les produits provenaient de la maison Georges Vigouroux représentée par Vins Philippe Dandurand au Québec.

CAHORS

Les AOCs  du Sud-Ouest – Cahors

Cette appellation d’origine contrôlée (AOC) faisant partie du vaste Sud-Ouest (et maintenant de l’Occitanie) se spécialise dans un seul et unique cépage, le malbec. Les premiers plants de vigne y ont été apportés par les Romains lors de la conquête de la Gaule. L’essor de la région remonte au Moyen-Âge, période durant laquelle on surnommait ses produits le « vin noir » dû à sa couleur. Le transport du vin se faisait par petits bateaux, les gabares, le long de la rivière Lot (prononcé « lotte ») vers le port de Bordeaux et y était exporté à travers le monde, tout particulièrement en Russie et en Angleterre. Au 13e siècle, Aliénor d’Aquitaine et le roi Henri II affectionnaient tout particulièrement la région.

Les IGPs du Sud-Ouest
– IGP Côtes du lot

Au milieu des années 1800, les vins de Cahors se buttent à plusieurs obstacles* qui précipiteront la région dans l’oubli pendant plus d’un siècle. C’est après le grand gel de 1956 que la région recommence à se tourner vers la viticulture. En 1971, la naissance de l’AOC Cahors crée un engouement international pour ses malbecs. Partant de la rivière Lot, les vins de la vallée se divisent en trois terrasses continuant de monter sur les côteaux jusqu’au plateau situé à 250 à 350 mètres d’altitude. La pluviométrie est de 650mm par année et l’ensoleillement est d’environ 2258 heures par année.

 

IGP régionale du Comté Tolosan

* (La création du chemin de fer en 1853 favorisera les régions du sud : le Languedoc et le Roussillon. Le transport par bateau dont dépend Cahors devient désuet. / Le phylloxéra dévastera le vignoble entre 1865 et 1880. / Les deux guerres mondiales décimeront la population de la région de 50%. / En 1956, un grand gel détruira les tentatives de replantation à la suite de la Deuxième Guerre Mondiale.)

 


LE SAVIEZ-VOUS?

Le Languedoc, le Roussillon et les Midi-Pyrénées sont nouvellement réunis au niveau administratif sous l’ancien nom de l’Occitanie et leur capital est Toulouse. Certains vignerons, comme Bertrand-Gabriel Vigouroux, aimerait que cette nouveauté s’applique aussi au domaine vinicole. À surveiller, dans les prochaines années, sur une étiquette près de chez vous!

MALBEC

Originaire du Sud-Ouest de la France où il est parfois connu sous le nom de Côt, le Malbec est un croisement entre la Magdelaine noire des Charentes et le Prunelard. Il donne des vins costauds, tanniques et colorés sur le fruit noir, souvent complétés d’arômes floraux, d’épices et de menthol. L’AOC Cahors contient environ 4 400 ha de malbec se classant mondialement lointain 2e, derrière l’Argentine (environ 40 000 ha)! À eux deux, ils possèdent environ 90% du malbec planté à travers le monde.

 

LE SAVIEZ-VOUS?

Les vignes situées dans l’appellation d’origine contrôlée (AOC) de Cahors peuvent être étiquetées sous l’indication géographique protégée (IGP) régionale du Comté Tolosan ou sous l’IGP plus précise de Côtes du Lot (prononcé « lotte »). Voir images ci-dessus

 

GEORGES VIGOUROUX

Installé et œuvrant dans la région depuis 1887, Georges Vigouroux est une histoire de famille et de passion. En 1971, il replante 40 ha de vigne sous l’appellation Cahors au Château Haute-Serre. Depuis, son fils, Bertrand-Gabriel Vigouroux (la 4e génération de vignerons), a repris les rênes de l’entreprise. Leur expansion grandissante (150 ha) dans les différents terroirs de l’AOC Cahors et de celle de l’AOC Buzet met toujours en vedette leur cépage phare, le malbec. Leur maison se décline sous 4 châteaux et domaines ainsi que plusieurs collections: Château Haute-Serre (depuis 1971), Château Mercuès (depuis 1983), Château Leret-Monpezat, Château Tournelles (depuis 1990 à Buzet AOC) et la collection Tradition Familiale …

DÉGUSTATION

 

1- Comté Tolosan IGP ‘traditon familial’ 2016, Georges Vigouroux (14,50$)     code SAQ 13360056

Malbec 90%, Merlot 10% – Un excellent rapport qualité- prix. Avec des arômes de confiture de framboises et un mélange de cinq épices avec des tannins souples, mais présents. Suave et facile à boire, il s’agencera parfaitement avec une moussaka à l’agneau haché.

 2- Cahors AOC ‘grand vin seigneur’ 2014, Château de Haute-Serre (24,60$)     code SAQ 00947184
Coup de cœur de Naomie

Malbec 90%, Merlot 7%, Tannat 3% – Un vin qui s’ouvre sur la mûre, le bleuet et le poivre noir. En bouche, on perçoit de l’anis étoilé avec des tannins plus serrés que le vin précédent. Optez pour un accord régional avec un cassoulet à la saucisse et au canard.

 3- Cahors AOC ‘grand vin seigneur’ 2014, Château Mercuès (24,95$)     code SAQ 00972471
Coup de cœur de Gabrielle

Malbec 90%, Merlot 10% – Aux arômes de fruits noirs, de cacao et de réglisse noire, on retrouve une pointe de violette et de cassis, un peu plus vert en bouche. Muni de tannins fermes, les notes de tiroir à épices s’étirent en finale. Il rehaussera à merveille votre contre-filet bœuf, sauce au poivre vert et purée de courge musquée aux épices d’automne.

4- Cahors AOC ‘grand vin seigneur’ 1990, Château de Haute-Serre (95,00$)     Importation Privée Vins Philippe Dandurand

Malbec, Merlot, Tannat – Ce vin a développé, avec l’âge, une dualité de fruits rouges frais et de fruits séchés tels la pommette rouge fraîche, la canneberge séchée et la figue séchée. Avec des arômes tertiaires de feuilles et de terre humides, il garde ses arômes de menthol, de poivre et de clou de girofle. Avec ses 27 ans d’âge, ce vin apportera de l’élégance à votre côte de sanglier aux épices provençales servie avec une poêlée de champignons sauvages.

5- Cahors AOC ‘Géron Padine’ 2000, Château de Haute-Serre (100,00$)     Importation Privée Vins Philippe Dandurand

Malbec 100% – Avec des notes de sous-bois très présentes, on retrouve aussi des arômes de tabac blond, de champignons et de feuille de tomate. Accompagnera une bavette de cerf de Boileau, sauce grand veneur (fond de veau et groseilles) et écrasé de topinambours.

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Mes valeurs, mon pinard! (2/3)

18 octobre 2017

Résident chez des amis à Montpellier, j’ai eu l’immense plaisir d’être invité au vignoble d’Olivier Jullien par mon ami Benoit Gallix. Fils de la région de Joncquières, Olivier est un fin connaisseur de son territoire et un fin voyageur. Il aime d’ailleurs le Québec, pour lui un lieu sacré de la chasse et de la pêche au saumon. Mais cette fois, c’est moi qui me retrouve chez lui dans ce terroir situé dans la vallée de l’Hérault, un haut lieu de la fabrication des meilleurs vins de l’appellation. Olivier ne fait pas du vin, il crée des nectars absolument fabuleux. Comme « La Mejanne » un vin blanc mythique et rare que je n’oublierai jamais.

Le VDP (vin de pays) la Mejanne est issu, pour certaines cuvées, de chenin, de viognier et de grenache blanc voire de petit manseng passerillé et avec des huîtres, l’accord était tout simplement divin!

 

1985 est une année charnière pour Olivier Jullien soit celle de la reconnaissance de l’appellation d’origine contrôlée (AOC) Coteaux-du-Languedoc. Au lieu de suivre les traces de son père, Olivier, 20 ans, décide de créer son propre domaine et d’acheter ses propres vignes et de travailler selon ses convictions, ses valeurs et sa philosophie. Faire son propre pinard quoi!

Il devient vite un grand connaisseur des sols de son AOC qu’il analyse sans cesse. Il achète et revend toujours des parcelles au point qu’il avoue en avoir revendu bien plus en superficie qu’il n’en possède aujourd’hui. Il travaille actuellement sur un nouveau projet mais plus en altitude, un secret pour l’instant. Si sa superficie active est aujourd’hui de 20 hectares, le domaine est constitué de nombreuses parcelles étalées d’Est en Ouest et du Nord au Sud.

 

Aujourd’hui,Olivier Jullien recueille l‘admiration et le respect de ses pairs. Il est l’un des principaux artisans de la renaissance d’une viticulture saine et en respect avec les sols recherchant toujours la combinaison parfaite avec les cépages autochtones rouges ou blancs de la région.

Le vignoble est travaillé dans le respect de la nature ; le domaine était d’ailleurs auparavant certifié biologique, mais Olivier Jullien a souhaité arrêter afin de rester libre dans son travail. Le Mas Jullien possède un matériel vinicole de pointe mais Olivier ne l’utilise que lorsqu’il y est obligé, préférant l’homéopathie à l’utilisation excessive des techniques modernes.

Parmi les meilleurs vignobles du Languedoc, les vins du Mas Jullien se retrouvent à la SAQ sous l’appellation Coteaux-du-Languedoc ou en appellation Terrasses du Larzac, reconnue AOC depuis 2014.

Les rouges que l’on retrouvent au Québec sont frais et complets pouvant être gardés pendant une quinzaine d’années en cave. Issus d’un terroir caillouteux et calcaire, les assemblages de carignan, de mourvèdre et de syrah, sont d’une densité de fruits magnifiques et d’une grande pureté.

 

Code SAQ :  12941094

Prix : 48,75$

En quantité limitée. Vin de garde. Servir à 15 degrés Celsius. À boire en 2024.

Pour en connaître un peu plus sur ce sympathique personnage, reconnu pour avoir été le précurseur du renouveau des vins du Languedoc, je vous invite à poursuivre votre lecture avec cet article paru dans Le Monde.

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Meilleure “bartender” du monde 2017

15 octobre 2017

La canadienne Kaitlyn Stewart, bartender de Vancouver, a remporté le mois dernier, à Mexico City, le prestigieux concours World Class 2017. En effet, Kaitlyn Stewart est devenue la «meilleure bartender au monde» après sa victoire à ce concours mondial, organisé par Diageo, une multinationale de produits alcoolisés.

Les 10 finalistes du concours; du Denmark, Mate Csatlos du Kabuku au Umami; du Japon, Suguru Makinaga du Bar Leigh Islay; de la Suède, Josephine Sondlo du Penny and Bill; de Mexico, Fatima Del Carmen Leon du Fifty Mils; de la Grande Bretagne, Jamie Jones du No Fixed Abode; du Canada, Kaitlyn Stewart du Royal Dinette; de l’Australie, Andrea Gualdi du Maybe Frank; de la Turquie, Kevin Patnode du Kulhanbeyi; des États-Unis, Chris Cardone du I Sodi et de l’Autriche Marcus Philipp du Albertina Passage.

Kaitlyn Stewart, photo fournie par Diageo

http://www.lapresse.ca/vivre/societe/201710/13/01-5139943-ces-femmes-derriere-le-bar.php

 

 

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La Grande dégustation de retour à Montréal début novembre

13 octobre 2017

Les 2,3 et 4 novembre prochains à la Place Bonaventure

Le plus grand rassemblement vinicole dans l’Est du Canada

La Grande Dégustation de Montréal est un rendez-vous unique où se rassemblent près de 200 vignerons, distillateurs et brasseurs pour partager leur passion avec plus de 13 000 amateurs, connaisseurs et professionnels des vins, bières et spiritueux dans un moment privilégié. À la pointe d’une industrie florissante, l’événement permet aux Québécois d’échanger avec des producteurs provenant des quatre coins du monde, en plus d’offrir une expérience dégustative incomparable.

Cette année: l’État de Washington est la région invitée et riesling en est le cépage-vedette! La programmation des conférences sera disponible sous peu. Nous vous invitons à consulter le site internet.

https://www.lagrandedegustation.com/fr/

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Mon [C]apéritif du moment :

12 octobre 2017

Oublié pendant près de 100 ans, le Capéritif – cette boisson typique et traditionnelle du Swartland – refait maintenant surface…et est disponible au Québec! C’est grâce à un mixologue danois, Lars Erik Lyndgaard Schmidt, en collaboration avec Adi Badenhorst, vigneron passionné du Swartland, que la recette de cette mystérieuse boisson fût recréée. C’est en lisant certains écrits du 20ème siècle, dont notamment le ‘The Savoy Cocktail Book’ en 1930, que ceux-ci eurent envie de reproduire ce fameux vin fortifié et aromatisé qui semblait grandement apprécié à l’époque.

Sur une base de vin de chenin blanc et de muscat, la version d’Adi Badenhorst est fortifiée puis parfumée à la tangerine, au pamplemousse, à l’écorce de quinquina et à plus de 43 différentes herbes autochtones du terroir du Cap. On y retrouve des notes enivrantes de pêche, d’agrumes, mais aussi de rooibos, de cola et d’herbes sauvages. Cet apéritif, sucré mais sans excès, présente à la fois une douce amertume et un exotisme qui nous donne envie d’y revenir.

Essayez-le simplement sur glace avec un zeste de pamplemousse, allongez-le avec un bon tonic ou encore, remplacez le lillet dans votre cocktail Vesper favori.

Pour retrouver certaines recettes de cocktails d’antan concoctés avec le Capéritif, consultez le lien suivant : https://docs.wixstatic.com/ugd/a74b9d_6880f4456dd548d8be9b2a1d9af32230.pdf

EN SAQ:
Capéritif, Grand Quinquina, A.A. Badenhorst, Afrique du Sud

Code SAQ :  12831872

Prix: 28,40$

Et n’oubliez-pas, c’est toujours l’heure de l’apéro quelque part dans le monde…

 

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Argentina, mi corazón! – Le terroir (2/3)

11 octobre 2017

par Gabrielle Plastre

Le soleil d’hiver se levant sur la vigne à Cafayate, Salta

Le mot « terroir » est un terme large pour inclure tous les facteurs naturels et humains affectant les vins d’une même région. En ce sens, pour couvrir tous les terroirs de l’Argentine ou de toutes autres régions du monde, il ne me faudrait pas moins qu’une thèse de maîtrise! Cependant, il est possible d’isoler quelques éléments qui singularisent les terroirs argentins.

Carte des régions de l’Argentine – crédit WofA
pour consulter en détails

S’étirant du 22o parallèle au 42o parallèle sud, l’Argentine divise ses 226 338 hectares de vignes en 4 grandes régions. Le Nord (en mauve),  avec moins de 3% des plantations de vigne du pays, inclut les provinces de Jujuy, Catamarca, Tucumán et, la plus importante, Salta. Au centre, la dense région de Cuyo (en rouge) remporte facilement la première place en terme de plantation avec près de 95% des vignes réparties dans les provinces La Rioja, San Juan et, surtout, Mendoza. La Patagonie (en orange), avec environ 1,5% des hectares nationaux, englobe les provinces de Neuquén, de la Pampa, de Rio Negro et, nouvellement associée, Chubut. L’an dernier, une toute nouvelle région a été créée et est devenue la 4e région viticole, l’Atlantique (en jaune). Le territoire côtier se limite à la province de Buenos Aires au sud de la métropole portant le même nom.

La latitude et l’altitude sont deux aspects primordiaux lors de la définition du terroir viticole argentin. Le Nord de l’Argentine fait parti des régions, au niveau mondial, les plus proches de l’équateur. Dans les faits, la province de Jujuy est traversée par le tropique du Capricorne. Qui dit tropique, dit beaucoup trop chaud pour y cultiver la vigne! Alors pour compenser pour la latitude, les Argentins ont grimpé en altitude. À chaque 100 mètres (m) en montagne, on perd l’équivalent de 0,6oC.

Des vignes de la vallée de Cafayate à plus de 1600m d’altitude et la montagne

Dans la province de Salta, les vignobles se trouvent entre 1600m et 2500m d’altitude. D’ailleurs, le plus haut vignoble au monde s’y retrouve à 3111m d’altitude (Altura Maxima par Colomé). À Cuyo, au centre du pays l’altitude varie entre 700m à 1400m. Plus on descend vers la Patagonie (entre le 38o S et le 42o S)* moins l’altitude (entre 150m à 350m) est nécessaire pour contrer la température. Malgré toutes ses variations en latitude et en altitude, la température annuelle moyenne de toutes ses régions se situe aux alentours de 15 à 17oC.

L’altitude apporte aussi un autre phénomène bénéfique à la vigne, une amplitude thermique journalière élevée. Durant le jour, la chaleur permet au raisin de développer ses sucres et d’atteindre sa maturité. Alors que la nuit, la fraîcheur permet au raisin de garder son acidité naturelle. Le fait d’être haut en altitude provoque de plus grands écarts de température, accentuant le procédé.

Des vignes à perte de vue de la vallée de Uco, Mendoza et la montagne

Il ne faut pas confondre altitude avec inclinaison. Les vignobles argentins sont, pour la vaste majorité, situés dans des vallées ou sur des plateaux entre deux chaînes de montagne. Ils ont une inclinaison pratiquement nulle! C’est d’ailleurs ce qui m’a le plus marquée en visitant les différents vignobles; on est haut, mais à plat!

La cordillère des Andes qui borde le pays à l’ouest agit comme une barrière naturelle. Elle crée un climat continental, sec et chaud en été en retenant les vents froids et les pluies venant de l’océan Pacifique du côté du Chili.

Le climat sec et le vent Zonda – crédit WofA

Cependant, il arrive parfois que des masses d’air chaud et humide traversent vers l’Argentine créant un vent chaud, le Zonda. Déferlant le long de la cordillère, il perd de son humidité et augmente en vitesse pour atteindre la région de Cuyo avec des rafales allant de 40 km/h jusqu’à 200 km/h ! Ce vent assèche et réchauffe les vignobles jusqu’à ce qu’un fond d’air froid vienne le chasser.

 

Les filets protecteurs contre la grêle, les tubes d’irrigation goutte-à-goutte et des moutons tondant le gazon à Mendoza

La cordillère des Andes, par la fonte de neiges, procure aussi une source d’eau pure à laquelle les vignobles s’abreuvent. Les précipitations (entre 100mm et 330mm)** ne suffiraient pas à nourrir la vigne. Sans les systèmes d’irrigation modernes (le goutte-à-goutte) et ancestraux (l’inondation contrôlée par des canaux), des terres arides remplaceraient les vignobles. Ce climat sec réduit le nombre de maladies phytosanitaires qui pourraient s’attaquer à la vigne à presque zéro! Les vignerons peuvent travailler en culture biologique sans craindre pour leur récolte. Le plus gros risque pour les vignerons, particulièrement dans la région de Mendoza, prend la forme d’immenses grêlons pouvant détruire jusqu’au pied de vigne. Des filets sont installés au dessus des parcelles les plus précieuses, une technique très couteuse, afin de les protéger de ce genre de désastres.

La cordillère des Andes, le jeu de latitude versus l’altitude, le climat sec et continental avec peu de précipitations, le contrôle de l’eau, l’amplitude thermique… tous ces éléments et bien d’autres se combinent pour créer l’unicité des vins argentins.

 

* à titre comparatif : le 38oS au 42oS incluent aussi les région viticoles de la Bay of Plenty jusqu’au Nord de la région de Canterbury (Waipara) en Nouvelle-Zélande.

**à titre comparatif : Bordeaux (France) reçoit entre 850mm et 1000mm de pluie annuellement, Napa Valley (États-Unis) reçoit entre 500mm et 650mm de pluie annuellement, Rioja (Espagne) reçoit entre 300mm et 500mm de pluie annuellement. 

Les assemblages

Bien que la production argentine soit axée sur des vins issus d’un monocépage, quelques bodegas se distinguent par leurs vins d’assemblage. En voici quelques-uns :

À découvrir : Mendoza ‘Gran Lurton Bianco’ Bodega Piedra Negra (25,95$)     Code SAQ : 12461939

Friulano 80%, Chardonnay 10%, Pinot Gris 5%, Viognier 5%

Le friulano est fermenté et élevé sur lies en barrique développant des arômes de brioche, de crème pâtissière et de beurre frais. Sur la pêche blanche et la pomme jaune avec une pointe de vanille.

Fantastique avec votre poitrine de poulet juteuse aux ananas grillés avec une sauce au beurre d’arachides sur lit de riz blanc au beurre.

 

À découvrir : Patagonia Malbec ‘A Lisa’ 2015, Bodega Noemia (28$)     Code SAQ : 11517460

Malbec 90%, Merlot 9%, Petit verdot 1%

Aux accents de framboises et de mûres, un soupçon de violette et des tannins souples et présents qui nous rappelle son passage en barrique.

S’agence à merveille avec un magret de canard, demi-glace à la cerise accompagné d’une purée de pomme de terre et topinambours.

 

À découvrir : Valle de Uco Mendoza ‘colección’ 2012, Cuvelier los Andes (27,75$)     Code SAQ : 12921878

Malbec, Merlot, Syrah et Cabernet sauvignon

Un vin dense sur des arômes de cerises noires et de mûres fraîches, de cacao et de cannelle et un soupçon de fumée. Une acidité rafraîchissante et des tannins présents et fermes qui pourrait bénéficier d’aération (passer en carafe 15 à 20 minutes avec le souper). Possède toutes les qualités d’un bon vin de garde (à boire d’ici 2022).

Délectable avec un effiloché de porc sauce bbq fumée et poivrons rouges grillés servi sur nouilles croustillantes.

 

On se gâte avec : Mendoza ‘Quimera’ 2012, Achaval Ferrer à (59,75$)     Code SAQ : 11314806

Assemblage de type bordelais (Malbec en prédominance, Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc et Merlot)

Un vin costaud qui pourra vieillir quelques années pour assouplir ses tannins (à boire d’ici 2025). Mélangeant la minéralité organique et inorganique (terre battue et graphite), il s’ouvre sur des arômes de bleuets et de cassis avec une touche de romarin.

Vous séduira avec une longe d’agneau sur orge perlé, accompagnée d’une poêlée de champignons et bettes à carde, complétée par un jus de veau à la datte.

 

Si vous avez aimé, vous pouvez lire : Argentina, mi corazón! – L’histoire d’un vignoble (1/3)

À venir : Argentina, mi corazón! – Les cépages (3/3)

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Les vignobles de Napa et de Sonoma souffrent

11 octobre 2017

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201710/10/01-5139578-les-vignobles-de-napa-et-sonoma-durement-touches-par-les-incendies.php

https://www.cnbc.com/2017/10/10/fires-destroy-at-least-four-wineries-in-napa-valley-.html

http://fortune.com/2017/10/10/california-wine-country-fire-vineyard/

http://www.mercurynews.com/2017/10/10/wine-country-in-ruins-fires-ravage-wineries-from-napa-to-sonoma-to-mendocino-county/

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Nos suggestions du mois d’octobre 2017

4 octobre 2017

La sommelière Gabrielle Plastre vous recommande ce mois-ci;

Rose Gin de Dillon’s Small batch Distiller 

Degré d’alcool : 35%, servir froid et sur glace.

Code SAQ : 13345921

Prix : 24,70$

Cette liqueur à base de gin est un produit canadien dont on peut être fier! Il se vend en format parfait pour la dégustation et la découverte (375ml).

Infusé au bourgeon et à la pétale rose, il combine des arômes floraux et mellifères avec délicatesse.

Il est parfait en digestif, servi sur glace ou en cocktail à l’apéritif pour accompagner vos bouchées de brie fondant, dés de poires et noix caramélisées.

Le sommelier Philippe Danon vous propose ce mois-ci;

Un vin d’Alejandro Fernandez, El Vinculo Crianza 2012, La Mancha, Spain, (Tempranillo 100%) – Un produit Cellier en quantité limitée.

Code SAQ : 11896691

Prix : 22,20$

El Vinculo is the result of the expertise and dedication to the region of La Mancha as seen by Alejandro Fernandez and Grupo Pesquera, the group in charge of making some of the most of iconic wines of Spain. El Vinculo fell into the hands of Alejandro Fernandez in 1999 and is situated in La Mancha which is the largest delimited wine region, in not only Spain, but in the world. In this area of the Iberian peninsula we find an extreme continental climate so soil choice is crucial to the vines water retention when needed, this is why we find El Vinculo sitting on red-sandstone and limestone soils. Alejandro Fernandez also sources grapes from a dozen other growers in the region for complexity and stability of this 100% Tempranillo regional blend.

Winemaking is carried out with minimal intervetion, finning and filtering are avoided so wine may throw some sediment even at this stage in it’s life, followed by oak ageing. Crianza indicates that the wine is obligated to have had 1 year in oak and 1 year bottle age before ready for market.

All this gives a wine well structred but with a rich and supple texture and wonderful oak integration. Notes of overripe morello cherry, jammy strawberry and cassis fruit backed with hints of spice, vanilla and torrefaction notes from the oak. El Vinculo is a powerful wine but presents a pleasantly fresh acidity. A wine perfect to drink now but with all the attributes and attention to detail which make it worth, but difficult, for futher cellar ageing (3-5 years)

Serve anywhere between 15*-17*C (59*-62*F) and open for 1 hour before serving. Perfect with any type of BBQ, naturally anything more meaty and lean. For a more adventurous evening, Venison Filet from ‘’Cerf de Boileau’’ with chorizo stuffed dates, polenta cream and cocoa jus.

Le sommelier François Marchal vous propose ce mois-ci;

Pour profiter des belles journées d’automne, voici, de la belle région du Vinho Verde au Portugal, le Loureiro 2015 de la maison Quinta De Gomariz. On y retrouve au nez, une belle intensité aromatique. C’est un vin sec d’une grande fraîcheur avec une belle acidité aux arômes de pommes vertes, d’agrumes (citron) et de miel.  Provenant d’un terroir granitique qui nous apporte beaucoup de minéralité (pierre à fusil, silex) et de son climat océanique nous proposant des notes salines en fin de bouche, ce vin a un excellent rapport qualité-prix et il fera le bonheur des amateurs de blanc. Le cépage est 100% loureiro avec 11% d’alcool.

Code SAQ : 11895233

Prix : 16,45$

À boire à 9-10 degrés, agrémenté d’un ceviche de pétoncles ou encore de poissons et de crustacés, mêmes les viandes blanches seront servies.

Fermentation en cuve inox durant 5-7 jours. Élevage en cuve durant 2 mois sans la lie du vin. Il n’y a pas de fermentation malolactique, ce vin est vieillit un mois en bouteille avant sa mise en vente.

Le sommelier Alexis Demers vous propose ce mois-ci;

Superbes bulles du Québec, elles sont travaillées en bio, avec plusieurs principes de la biodynamie. Marc et Ève ont réussi à s’imposer comme des “brutes”. Fait de Frontenac blanc et gris, c’est un mousseux qui s’ouvre sur des fruits  acidulés comme la pomme verte, la poire fraiche et le citron. Acidité tranchante, typique de notre climat, mais super rafraichissant.

À apporter à son party de Noël de bureau pour ”baller”. 

Code SAQ : 13374562
Prix : 27,90$
Bulles de Bergeville à déguster entre 8 et 10 degrés avec ou sans à-côtés.

 

La sommelière Isabel Bordeleau vous propose ce mois-ci;

Thermenregion 2015, Pinot Noir, Johanneshof Reinisch, Autriche

Code SAQ : 13058113

Prix : 22,55$

Approvisionnement : SAQ, Arrivage cellier en quantité limitée
 
La Thermenregion est une région autrichienne viticole qui se fait plus rare sur notre marché, mais qui produit pourtant de superbes rouges qui méritent d’être découverts. Situé à 30 km au sud de Vienne, la famille Reinisch y produit du vin depuis plusieurs générations, et ce, en agriculture biologique. Leur pinot noir 2015 est une belle représentation du cépage. Le vin est plutôt léger, velouté et éclatant de fruits. Accordez-le avec un filet de loup de mer, figues fraîches, jambon Ibérico et de quelques gouttes de balsamique.  À boire autour de 15-16 degrés Celsius afin de maximiser le plaisir.

 

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Grande conférence sur la vigne et les changements climatiques

4 octobre 2017

À travers une carte du monde des régions vinicoles, un panel d’experts internationaux se penchera sur les enjeux des changements climatiques dans les vignobles, le 31 octobre prochain à HEC Montéal:

  • Comment les viticulteurs peuvent-ils s’adapter aux changements climatiques? Quels sont les moyens mis à leur disposition pour s’y préparer?
  • Quel est l’état actuel des sols des vignobles sur la planète? La sécheresse et les inondations sont-ils des enjeux?
  • Quels sont les cépages du futur? Certains s’adapteront-ils plus facilement que d’autres aux changements climatiques?
  • Quels sont les défis du travail de la vigne face aux changements climatiques?
  • Les oenologues seront-ils amenés à privilégier certains styles de vins? Lesquels?
  • Comment le consommateur peut-il faire sa part pour limiter les impacts liés aux changements climatiques dans les vignobles?

Pour plus d’information et pour vous procurer des billets, rendez-vous sur le site web www.tastingclimatechange.com. 

Un billet individuel coûte 55$ et inclut un abonnement d’un an au magazine Wine & Spirits (d’une valeur de 40$).

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10e Édition du Salon des Vins d’Importation Privée

4 octobre 2017

Détails de l’événement
  • Quand: samedi, 28 oct., 2017 12h00 à mardi, 31 oct., 2017 21h00
  • Prix du billet: CAD $6.00 – CAD $25.00
  • Où: RASPIPAV 350 St Paul St E Montréal, H2Y 1H2

À Montréal 

Samedi et dimanche les 28 et 29 octobre 2017 ; ouverture au grand public de 12h00 à 19h00

Lundi le 30 octobre 2017 de 12h00 à 18h00 ; plage horaire réservée aux Médias accrédités, titulaires de permis et employés SAQ

Marché Bonsecours, 350, rue Saint-Paul est, Montréal, H2Y 1H2

À Québec

Mardi le 31 octobre 2017 de 12h00 à 17h00 ; plage horaire réservée aux Médias accrédités, titulaires de permis et employés SAQ

Mardi le 31 octobre 2017 de 17h00 à 21h00 ; ouverture au grand public

Espace Dalhousie, 84, rue Dalhousie, Québec, G1K 4C4

Pour informations complémentaires : info@raspipav.com
Inscription Média : johanna@4epices.com

http://raspipav.electrostub.com/event.cfm?cart&showTimingID=186052

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Salon des vins d’Espagne

4 octobre 2017

« L’Espagne dans votre verre » s’adresse aux professionnels de l’industrie du vin et de la restauration de 12h à 17h, invités à venir découvrir les différentes variétés vinicoles du pays. Cette année, le salon présentera plus de 450 vins provenant de 59 bodegas avec qui vous pourrez échanger directement. Afin de compléter l’expérience, des produits espagnols tels que olives, fromages, jamón et chorizo seront présentés, et de délicieux tapas seront servis. C’est une excellente occasion d’accéder à de nombreuses informations sur les domaines viticoles et de rencontrer les personnes qui se consacrent corps et âme à l’élaboration de leurs vins, pour le plaisir de votre palais.

Les places sont limitées, réservez la vôtre dès maintenant!

https://www.eventbrite.ca/e/billets-salon-des-vins-despagne-lespagne-dans-votre-verre-36873620993

Il y aura toutefois une dégustation payante pour le grand public de 18h30 à 21h30 à la gare Windsor.

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La Gaspésie en effervescence 2/3

2 octobre 2017

Par Naomie LD

Bout de province magnifique, territoire sauvage empreint d’histoire et de gens fabuleux.

Quand on pense à la Gaspésie, on pense à une abondance de délicieux poissons et fruits de mer, au fleuve Saint-Laurent d’un beau bleu profond, à beaucoup d’heures de voiture, au BIC, au Roché Percé (et beaucoup de touristes) et peut-être même à une certaine maison de pêcheurs qui a beaucoup d’histoire.

Et si je vous disais aussi bières et spiritueux?

En effet, cette année le populaire magasine Bières et Plaisirs publiait une route des bières de l’Est du Québec où pas moins de 12 microbrasseries s’y retrouvent.  Toutes différentes les unes des autres, elles apportent au décor une touche festive et convivial, plutôt jeune et dynamique. Pour vous donner la piqûre, une petite description de chaque entreprise a été écrite plus celles de deux que nous avons découvert par hasard. Ce sont des descriptifs et appréciations personnelles sauf dans le cas de Frontibus, À L’Abri de la Tempête, et le Secret des Dieux où les descriptions des produits proviennent en majeure partie de leur site web respectif et de notes de dégustation d’amis.

Afin d’alléger le texte, un autre article suivra celui-ci. Les premières présentations sont pour les entreprises les plus à l’est, suivront celles du centre et pour finir celles plus près de Québec. Les numéros sont en lien avec la cartede la route des bières de l’est (image à la fin de l’article).

 

No. 4- Le Bien et le Malt

Tout près du fleuve à Rimouski, le Bien et le Malt est un pub sympathique et une microbrasserie fondée en 2008. Ils présentent un court menu et une très belle carte de scotch pour faire écho à leurs bières de style anglais. Nous avons débuté avec la Pirouette, blonde de 5,6%- Bière légère, florale, un peu citronnée avec des arômes de céréale. Notes d’épices comme le poivre rose et la graine de coriandre. Gélinotte, rousse de seigle et sarrasin de 4,9%- Bière fruitée et facile à boire. Subtiles notes de caramel et de noix. Migration, assemblage d’une saison américaine et d’une IPA américaine vieillie avec Brett de 5,5%- Bière sure, florale et fruitée. Hirondo, IPA de 6%- Classique IPA florale et citronnée d’une belle longueur en bouche. Discorde, bière saison noire IPA de 4,7%- Belle bière pas trop alcoolisée avec juste ce qu’il faut d’amertume. Notes de caramel, torréfaction et café noir froid.  Coup de cœur pour la Discorde!

No. 5- La Fabrique

Belle microbrasserie au cœur de la charmante ville de Matane où l’on a pu déguster pas moins de 16 bières. On y retrouve La Rivière Blanche, blanche de 4,8% – Une bière de blé non filtrée de style belge. La République, blonde de 5%- Une bière légère d’une amertume modérée. La Goupil, mild de 4,7%- Cuivrée de style anglais aux arômes de malts caramels et rôtis. La Misère Noire, porter de 4,8%- Bière noire aux arômes de café et aux notes sucrées et maltées. La Caltor, stout de 4,7%- Noire à l’avoine aux notes fruitées et chocolatées. La Gros Chars, india pale ale de 6,2%- IPA florale et épicée. La Franquelin, american pale ale de 5,4%- APA typique du renouveau des microbrasseries aux États-Unis ; note citronnée, belle amertume et goût de céréales. La Salamagone, american amber ale de 4,8%- Bière ambrée, florale et houblonnée. La Kaliningrad, imperial Stout de 8,5%- Noire de style russe aux arômes de prunes et de malts rôtis. La Pain d’Épices, bière brune aux épices de 7,8%- Bière hivernale de blé de style belge aromatisée aux épices douces. La Patriote, india pale ale blanche de sessions de 4%- IPA légère brassée avec du malt d’orge et de blé. La Whisky Jane, scotch ale de 8,3%- Bière de style écossais et vieillie en fûts de bourbon aux notes légèrement vanillées. La Métisse, american stout de 5,6%- mélange de stout avec beaucoup de houblons américains. La Duplessis, foreign extra stout de 6,5%- Noire aux couleurs de café au lait et d’une belle amertume. La Frontière, american barley wine de 9%- Bière faite en collaboration avec la microbrasserie Secret des Dieux. Bière forte très houblonnée avec une longue finale aux saveurs de malt. Finalement la Normands, american brown ale de 5,6%- Bière brune brassée avec du sirop d’érable, notes de noisettes grillées, de fruits et de caramels.

Plusieurs noms rendent hommage à l’histoire de Matane et des villages avoisinants. Par exemple, sur leur menu on peut lire que la Misère Noire se veut un ‘’Je me souviens’’ d’une époque pas si lointaine où paysans, travailleurs d’usine, mineurs, pêcheurs, ont sacrifié leur vie pour nous donner le Québec en héritage. Mes coups de cœur ; La Normands pour sa différence ;légère amertume, notes de fumée à l’érable, très riche. Et la Whisky Jane pour ses notes légèrement oxydatives de style sherry et sa texture très riche de style vin d’orge. Semblerait-il que c’est souvent très occupé, puisqu’en plus de faire de l’excellente bière, La Fabrique propose un superbe menu de style pub. Les prix sont abordables et les portions très généreuses.  Si vous passez dans le coin c’est définitivement un arrêt à planifier.

No. 6- La Captive

Localisé dans un ancien édifice municipal de Amqui ayant abrité poste de police, prison, caserne de pompier, bibliothèque et hôtel-de-ville, La Captive propose un menu bière et nourriture assez varié. Ils présentent aussi des spectacles et produisent leur propre pain. Nous avons pu déguster L’Innocente, bière blonde de 5,8%- Bière douce au goût très léger style Coors ou Sleeman. La Coupable, bière blanche de 5%- Bière fruitée, aux notes d’agrumes et de coriandre. L’Imposteure, pilsner de 5%- Bière douce au goût très léger de céréales et de houblon. La Chambreuse, honey brown de 4,3%- Bière douce et mielleuse de collaboration entre Miel Vallée fleuri, La Captive et la Chambre des commerces de la Matapédia. La ‘’Pyro’’mane, rousse de 4,9%- Bière équilibrée aux notes de caramel et de sucre d’orge juste assez présentes. La Traitre, brune de 8%- Bière sucrée-amère aux notes de torréfaction et de caramel.  Coup de cœur pour le local.

No. 7- Le Malbord

Située sur le bord du fleuve à Sainte-Anne-des-Monts, Le Malbord offre une petite mais très honnête gamme de bières, offerte en palette de dégustation, que l’on peut accompagner d’un très sympathique menu de style pub. L’ambiance y est décontractée et la décoration met en valeur des objets recyclés de la vie gaspésienne. La première de la série, Le Voile de la Mariée, blanche de chanvre de 5,6%- Blanche légère, fruitée et citronnée. La Missive,blonde ale de 4,5%- Légère, fraîche aux notes de miel de sarrazin et de zeste de citron. La Collin, rousse Irlandaise de 5%- Rousse fraîche aux notes fruitées de dattes et figues, crème caramel mais pas sucrée. La Flibuste, stout à l’avoine de 4,5%- Noire aux arômes de café au lait et de malts rôtis, bel équilibre et amertume modérée. La Pagon, india pale ale gaspésienne de 6,5%- IPA assez aromatique et d’une belle amertume. Pauchenstag, Berliner Weisse de 3,5%- bière de fermentation spontanée super légère et fraîche, fruitée délicate et un peu sure. La Phare Est, gose aux algues Kombu Royal de 2,8%- Bière super fraîche, faite en collaboration avec Varech Phare Est.  Coup de cœur pour la Phare Est pour sa délicatesse, sa fraîcheur et son léger goût iodé.

No. 8- Le Naufrageur

Pub de village, boulangerie et boutique souvenirs à Carleton-Sur-Mer, Le Naufrageur offre une grande diversité de produits. Le menu offert est varié et met de l’avant beaucoup de produits locaux. Les bières peuvent être dégustées sous forme de palette de dégustation bien originale; les petits verres sont joliment déposés sur un plateau en bois en forme de gouvernail de bâteau. Le thème continu avec six séries de bières où les noms ont tous une histoire à raconter. Nous avons choisis de déguster les classiques ; Léonne, blanche biologique de blé et d’orge de 4,5%- Légère et florale aux notes d’écorce d’orange et de coriandre. Malauze, blonde biologique de 4,8%- Belle personnalité, nez délicat et texture riche. Notes de miel, de houblon et fine amertume en fin de bouche. Colborne, rousse de 5%- Crémeuse aux notes de caramel au miel, mélasse légèrement épicée. Corte Real, Pale Ale biologique de 5,6%- Ale Anglaise d’un très bel équilibre qui révèle des arômes fruités et floraux. Note d’un fruité plus tropical et un peu de végétal en bouche. Saint-Barnabé, Stout à l’avoine de 5,2%- Bière classique aux notes de chocolat et de café avec une finale plus ou moins amère qui laisse l’impression d’avoir bu un espresso froid. On retrouve aussi les séries de bières saisonnières, d’Ales Amérindiennes (aromatisées aux épices boréales), bières boisé (vieillies en fût), bières de récolte (houblon local) et Chantier Naval (bières aromatisées). Coup de cœur pour leurs produits biologiques, pour leur excellent serviceà la clientèle et pour leur concept unique.

À la vôtre!

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