L’ITHQ s’allie à l’Université du Vin de Suze-la-Rousse en France

Pierre Schetagne, directeur général associé à l’ITHQ, et Jérôme R. Quiot, directeur du Centre de recherche et de développement œnoagronomique à l’Université de Suze-la-Rousse en France.

Bonne nouvelle : l’ITHQ s’allie à l’Université du Vin de Suze-la-Rousse, en France, pour développer une formation de haut niveau pour les sommeliers de la francophonie.

Fait intéressant : Carl Lepage-Villeneuve et Pier-Alexis Soulière, les meilleurs sommeliers du Canada, ont tous les deux été formés au sein de ces deux institutions.

Source : ITHQ, novembre 2017

Des étudiants en sommellerie de l’ITHQ pourront désormais …

L’honorable Liza Frulla, C.P., C.M., O.Q., directrice générale de l’ITHQ et Antoine Leccia, président du Directoire

Des étudiants en sommellerie de l’ITHQ pourront désormais visiter en France des propriétés viticoles d’AdVini

Montréal, le 23 novembre 2017 – L’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) a conclu hier un partenariat avec AdVini, un important groupe français de vignerons, producteurs et vinificateurs. L’entente prévoit que, lors des trois prochaines années, des étudiants inscrits au programme Formation internationale en service et sommellerie de restaurant (FSR) de l’ITHQ auront la chance de séjourner une semaine en France pour visiter des propriétés viticoles d’AdVini et apprendre ainsi à mieux connaître des vins réputés.

Leader français des vins de terroir, AdVini produit en effet des appellations comme châteauneuf-du-pape, saint-émilion grand cru, médoc, chablis, côtes-de-provence ainsi que des vins du Languedoc-Roussillon et de Cahors. L’entreprise possède en fait un patrimoine viticole de plus de 2300 hectares et de 30 domaines, châteaux ou centres de vinification. Elle est aussi présente au Chili et en Afrique du Sud.

Durant leur séjour en France, les étudiants en FSR de l’ITHQ visiteront quotidiennement deux propriétés viticoles d’AdVini ainsi que d’autres sites, gastronomiques ou culturels, à proximité. Bien sûr, qu’il s’agisse de vins ou de produits alimentaires artisanaux,  l’information sera accompagnée de dégustations.

La directrice générale de l’ITHQ, l’honorable Liza Frulla, C.P., O.Q., C.M., se réjouit de ce partenariat, qui augmente les possibilités d’expériences à l’étranger pour les étudiants en FSR :
>Cette entente s’ajoute à celles conclues avec le Consortium des vins du Chianti Classico et celui des vins du Brunello di Montalcino respectivement en 2016 et 2017. Les terroirs viticoles français deviennent donc, comme ceux de l’Italie, une destination pédagogique possible pour nos apprentis sommeliers. Et il s’agit alors de visites sur le terrain, un mode d’apprentissage que rien ne peut égaler.

>AdVini, acteur majeur des vins de terroir en France, partage avec l’ITHQ la mission d’œuvrer à la formation de professionnels de haut niveau dans un contexte international et multiculturel. Nous sommes très heureux de pouvoir accueillir une cinquantaine d’étudiants lors des trois prochaines années afin de leur transmettre nos savoir-faire vignerons et leur faire partager nos arts de vivre régionaux dans nos propriétés et nos sites remarquables. » a tenu à souligner le président du Directoire d’AdVini, M. Antoine Leccia.

À propos de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ)
Depuis 50 ans, l’ITHQ est la référence au Canada pour la formation en tourisme, hôtellerie et gastronomie. Seule école au pays à offrir des programmes enrichis au secondaire, au collégial et à l’universitaire, il est reconnu pour l’excellence de sa formation qui répond aux plus hauts standards de l’industrie. Un enseignement innovant, un hôtel-école 4 étoiles, deux restaurants d’application pédagogique ainsi qu’un centre d’expertise et un centre de recherche fortement implantés dans le milieu, font de l’ITHQ le choix numéro un pour la formation d’une relève hautement qualifiée et d’avant-garde.

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Source :
Françoise Théberge
Directrice des communications

Le guide des Méchants Raisins 2018

Le guide 2018 des méchants raisins – les meilleurs vins pour toutes les occasions, Éditions du Journal.

Le guide des Méchants Raisins 2018: Les meilleurs vins pour toutes les occasions

Les auteurs;  Patrick Désy, Élyse Lambert et Mathieu Turbide

Livre papier, 304 pages

Prix : 22,95 $

Les trois auteurs ont délaissé, en partie, leurs suggestions de vin par occasion de l’édition 2017 pour se concentrer cette année sur les régions viticoles, les accords mets-vins et les différents modes d’agriculture. On y retrouve toujours la sélection des 75 meilleurs vins à moins de 15 dollars.

 

Nouvelle parution de Jacques Orhon

LE SOMMELIER C’EST VOUS / Servir, déguster et harmoniser les vins comme un pro

JACQUES ORHON

Par Jacques Orhon avec la collaboration de la sommelière Caroline Chagnon

Parution: 15 novembre 2017 // Nombre de pages: 112
Format papier: 14,95$

Un sommelier s’invite chez vous pour vous transmettre les secrets des accords vins et mets! Pâtes, fruits de mer, poissons, volailles, viandes, fromages ou desserts, tous ces plats que vous aimez, vous pouvez désormais les marier avec le vin idéal pour les mettre en valeur. Découvrez au passage tout ce qu’il faut savoir sur les bons outils à adopter, le décodage des étiquettes, le service et l’entreposage du vin. Familiarisez-vous avec les principes de base de la dégustation et laissez-vous porter par le plaisir d’explorer, pour devenir assurément… le meilleur sommelier des environs!

Conférencier, professeur et expert en dégustation, Jacques Orhon est maître sommelier et fondateur de l’Association canadienne des sommeliers professionnels. Véritable globe-trotteur du vin, il parcourt depuis plus de 40 ans les vignobles du monde. Ses ouvrages ont été maintes fois récompensés, notamment Le vin snob, du prix en littérature de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin.

CAROLINE CHAGNON

Sommelière de formation et de métier, Caroline Chagnon est avant tout une communicatrice passionnée. Elle signe plusieurs chroniques hebdomadaires et coanime la série télévisée Lève ton verre!

Le sommelier, Florian Balzeau, 33 ans, «Sommelier de l’année 2018» en France

Le Lotois Florian Balzeau

Tiré de LADEPECHE.FR

Une nouvelle belle surprise pour le Gindreau, à Saint-Médard Catus, après sa deuxième étoile au Michelin. Le sommelier de la maison, Florian Balzeau a été consacré, hier, par le guide Gault et Millau «Sommelier de l’année 2018».

Tout a commencé par un coup de téléphone, il y a une dizaine de jours. Florian Balzeau, le chef sommelier du restaurant le Gindreau à Saint-Médard Catus, a au bout du fil, le directeur du Gault et Millau qui lui annonce la bonne nouvelle. Le célèbre guide a décidé de le désigner «Sommelier de l’année 2018». Une information qui est restée sous embargo jusqu’à hier, lorsque le sommelier du Gindreau a été consacré au cours d’une réception dans un salon parisien.

«C’est une belle surprise, aussi forte que lorsque Pascal Bardet, le chef du Gindreau, a appris qu’il avait la deuxième étoile.» Florian Balzeau — sa nomination est intervenue le jour de son 33e anniversaire — est arrivé dans le Lot, en 2015 dans des circonstances particulières. «Je souhaitais avec mon épouse déjeuner au Gindreau pendant la période de la truffe. Avec le chef Pascal Bardet on a parlé, il se trouve qu’à cette période, il cherchait un sommelier ; les choses se sont faites naturellement.» Depuis, il s’est installé avec toute sa petite famille dans le village de Saint-Médard et en est très heureux.

Son parcours professionnel est jalonné de séquences exceptionnelles. Le sommelier est passé par les plus belles maisons étoilées de France. «Je suis resté deux ans commis sommelier chez Georges Blanc à Vonnas, 3 étoiles au Michelin, puis deux ans en tant qu’assistant chef sommelier au Petit Nice à Marseille auprès du chef Gérald Passedat également trois fois étoilé.» Avant de prendre la direction du Lot, Florian Balzeau est resté cinq ans en Vendée chez Thierry Drapeau (2 étoiles), comme chef sommelier.

«Les échanges entre le chef et le sommelier, pour définir une ligne sur les accords mets-vins, sont primordiaux. Or j’ai la chance d’avoir la confiance du chef et de son épouse Sandrine pour construire la carte des vins qui comporte une centaine de références de cahors mais aussi des vins de Loire, des Bourgogne, des vins d’Alsace, des champagne.» Florian Balzeau goûte tous les plats, vient ensuite le choix des vins. «Il ne faut pas hésiter à proposer des accords qui surprennent, moins traditionnels. Déguster avec du poulpe grillé un rouge et notamment un cahors, c’est superbe.»

Devenir sommelier de l’année à tout juste 33 ans changerait n’importe qui. Florian Balzeau a la simplicité de souligner l’apport du travail d’équipe dans une grande maison comme le Gindreau. «C’est un métier où on doit être plutôt dans l’humilité que dans la démonstration.»


Meilleur ouvrier de France : un nouveau défi

Depuis six mois au moins, Florian Balzeau prépare un challenge corsé. Celui des sélections nationales pour le concours d’un des Meilleurs Ouvriers de France. «C’est une envie de longue date», confie le trentenaire. Ces épreuves se dérouleront les 28 et 29 janvier 2018 à Montpellier. «Il s’agira d’un concours, on n’est pas dans le spectacle mais dans le travail, beaucoup de théorie et autant de pratique. La démarche est très qualitative pour l’entreprise.» Par J-M S.

En savoir plus:

http://www.ladepeche.fr/article/2017/10/10/2662343-le-lotois-florian-balzeau-elu-sommelier-de-l-annee-2018-2018.html#u4ltoe7WKfRJMtAY.99

https://www.blogdesbourians.fr/florian-balzeau-du-gindreau-elu-meilleur-sommelier-de-france/

Ateliers dégustation au sommet de la PVM

 

Des sommeliers invités partageront leur passion et expertise lors d’une expérience de sommellerie unique. Dégustations de plusieurs alcools en accords avec des tapas concoctés par le chef de la brasserie les Enfants Terribles. D’une durée de deux heures, chaque atelier permettra de parfaire ses connaissances et feront découvrir des produits uniques sous les conseils de sommeliers d’expérience. Les cours ont lieu à l’Observatoire 360, au 46e étage de la Place Ville Marie.

Horaire du mois de novembre

Mardi 7 novembre : Mixologie 101 avec Monsieur Cocktail

Mercredi 8 novembre : Chablis

Lundi 13 novembre : De la vigne au somme (présence de vignerons)

Jeudi 23 novembre : Rhum et Cachaça avec Monsieur Cocktail

À partir de 90 $

Cliquez ici pour acheter vos billets

 

Vins mythiques le temps d’une soirée…

Par Isabel Bordeleau

On ne naît pas sommelier, mais on le devient. Et plus on en apprend sur le vin, plus on se rend compte à quel point on n’en connaît bien peu sur ce monde immensément grand et sans fin. Bien sûr, il y a toute cette théorie à assimiler, mais, au-delà de cela, il y a l’expérience du plancher, des dégustations et des rencontres qui elles, s’accumulent doucement voire même sournoisement au fil du temps, et qui bâtissent, au final, toute la richesse de notre savoir.

C’est donc cette soif de connaissances insatiable qui me fit accepter, sans hésiter, une invitation pour aller travailler bénévolement à une soirée caritative du Grand Cru Culinary Wine Festival de Toronto en date du 28 octobre dernier. Sans même avoir reçu la carte des vins à l’avance, je pris la chance qui s’offrait à moi, espérant secrètement que ce voyage éclair de 24h pendant la période la plus occupée de l’année à Montréal pour les dégustations, allait somme toute valoir la peine.

Eh bien, chers lecteurs, je dois vous avouer que mes attentes furent comblées! Que de Grandes Bouteilles et que d’émotions, le temps de cette soirée…

 

LES MOMENTS FORTS DE LA SOIRÉE:

SALON 1996:

La soirée débuta avec le Champagne Salon 1996. Cette petite maison de Champagne hautement qualitative est située en Côte des Blancs et ne produit qu’une seule cuvée, provenant d’un seul cépage (le chardonnay), uniquement sur des vignes de plus de 40 ans, sur un seul village (Le Mesnil-sur-Oger) et ce, seulement dans les meilleurs millésimes. Le 1996 est absolument magnifique avec des notes de brioches, de noisettes, de truffe blanche, voire même de café. Le vin est à la fois intense et pur et, malgré ses 20 ans, présente encore une grande tension et un beau potentiel de garde.

 

BÂTARD-MONTRACHET DRC 2003:

Les présentations pour le Domaine de la Romanée-Conti (DRC) ne sont plus à faire. Il s’agit de l’un des domaines les plus prisés au Monde, pour la qualité et la rareté de ses vins. Le domaine met en vente chaque année des quantités microscopiques de vins provenant de ses 8 grands crus.

Mais il existe un 9e grand cru vinifié par le DRC, qui n’est cependant jamais commercialisé. En effet, 600 à 900 bouteilles de Bâtard-Montrachet sont produites chaque année par le domaine, mais elles ne sont jamais relâchées sur le marché. Chaque bouteille est numérotée no.00000 car elles ne sont pas à vendre; elles sont réservées pour la famille et les amis seulement. Lors de cette soirée, nous avons eu la chance d’ouvrir 8 de ces bouteilles! On y retrouve un vin puissant, aux notes complexes de cire d’abeille, de miel, d’amandes, de beurre, de fleurs blanches et de coing. On y sent une richesse et une amplitude (le millésime l’oblige), accompagnées d’une minéralité surprenante. Sans contredit un grand blanc…

 

LA TÂCHE DRC 2002 (Format Magnum):

Probablement mon coup de coeur de cette soirée. Un peu timide à l’ouverture, puis, après quelques heures, le vin se dévoile, peu à peu. On y retrouve un fruit magnifique, sur des notes de cerises et de framboises, puis des notes de boîte à épices ainsi qu’un caractère légèrement floral. La texture du vin en bouche rappelle le velours, avec une attaque à la fois ample et volumineuse, dont la perception de la minéralité vient apporter cette vivacité en finale qui parvient à nous faire vibrer. Sublime!

 

RICHEBOURG DRC 1971:

On dit de Richebourg que ce cru a besoin de temps pour se révéler dans toute sa splendeur. Ce 1971 tient encore la route de façon surprenante. Le nez se développe sur des notes de truffe noire, de cuir, de sous-bois, de cerises, d’épices et de pot pourri. On sent le côté évolué du vin avec ses notes plus tertiaires, tout en étant en harmonie. En bouche, les tannins sont d’une élégance à en faire rêver. Le vin évolue dans notre verre, change, sans jamais se fatiguer.

 

CHÂTEAU LATOUR 1990:

Encore une petite jeunesse! On y retrouve des notes de fruits noirs murs, de prunes, de cassis, de café moka, de réglisse et de mine de crayon. On commence à percevoir des notes plus délicates de sous-bois et de tabac blond qui laissent percevoir une certaine évolution, mais le vin est encore dans sa puissance. Le corps est concentré et corsé. Les tannins sont présents, fins et soyeux. Il y a cette fraîcheur, puis ce caractère minéral (nous rappelant la mine de crayon) qui apportent au vin beaucoup de longueur et de complexité.

 

CHÂTEAU D’YQUEM 1989 (Format Magnum):

Je n’ai jamais été une grande admiratrice des vins de dessert, mais je ne peux m’empêcher de m’extasier devant certains de ces vins sucrés. Il est facile de vite tomber dans la lourdeur avec un excès de sucre ou un manque d’acidité, or, ce Yquem 1989 est, pour moi, une grande réussite sur ce travail d’équilibre. Bien que riche et gourmand, les différents éléments du vin se côtoient de façon harmonieuse. On y retrouve des notes d’abricots confits, d’ananas très mur, de noix de coco grillée, de miel et de vanille. Même ceux qui n’ont pas le bec sucré se surprendront à en redemander (dont moi)!

 

CHÂTEAU HAUT-BRION 1918 (Format Magnum):

Nous avons eu la chance de déguster un Haut-Brion 1918, qui tenait encore la route! De pouvoir tenir dans son verre un siècle d’histoire est sans contredit un moment fort en émotion. Le vin était fragile, oui, mais avait encore à donner. Un grand moment.

 

Le Grand Cru Culinary Wine Festival de Toronto a permis d’amasser plus de 21,2 millions de dollars depuis 2005 pour l’UHN (University of Toronto Faculty of Medicine) afin de faire évoluer la recherche en santé.

 

 

 

 

 

 

La lutte contre les faux des domaines de la Romanée-Conti

Extension du domaine de la lutte… contre les faux

Devenus objets de luxe, les grands vins sont aujourd’hui copiés, reproduits, imités par les faussaires du monde entier. Devant un tel fléau, les propriétés les plus prestigieuses affûtent leurs ripostes. En exclusivité, les domaines de la Romanée-Conti et Ponsot.

Une enquête de Jean-Baptiste Thial de Bordenave

La Romanée-Conti, Ponsot, Château Ausone… des noms qui font rêver tous les amateurs de grands vins, mais aussi tous les contrefacteurs du monde. Ces bouteilles, qui coûtent plusieurs centaines voire quelques milliers d’euros selon les millésimes, sont désormais des produits de luxe et donc les victimes privilégiées de l’industrie de la contrefaçon. Dans cette enquête, les propriétaires de ces trois domaines prestigieux, Aubert de Villaine (domaine de la Romanée-Conti), Laurent Ponsot (domaine Ponsot) et Alain Vauthier (château Ausone), révèlent leur vision de la contrefaçon des vins et livrent leurs expériences et leurs techniques pour combattre ce fléau.

Anecdotique il y a une trentaine d’années, le sujet est aujourd’hui un problème majeur pour tous les domaines et notamment les plus prestigieux. La lutte contre les faux est désormais un volet incontournable de la bonne gestion de leur propriété. L’incroyable histoire du faussaire de génie Rudy Kurniawan, alias “Dr Conti”, est l’illustration récente la plus spectaculaire de ce phénomène. Pendant dix ans, cet Indonésien a écoulé des centaines de faux Grands crus français dans de très vieux millésimes lors de ventes aux enchères aux États-Unis avant d’être arrêté par le FBI et condamné par la justice américaine à dix ans de prison en 2014.

Dans le domaine des vins et des alcools, la contrefaçon peut revêtir différentes formes, de la reproduction à l’identique d’une bouteille, contrefaçon dite “servile”, à la simple imitation, une marque “Chatelet Lafite”, par exemple, repérée sur le marché chinois, en passant par le remplissage de bouteilles, qui consiste à se procurer des flacons vides et à les remplir avec du vin de qualité mais de prix nettement inférieur.

L’Europe au coeur des trafics

Si la Chine demeure sans conteste le champion toutes catégories de l’industrie de la contrefaçon, le fléau est désormais mondial : anciens pays du Bloc soviétique, Amérique du Sud et même la vieille Europe de l’Ouest qu’on pensait à l’abri sont concernés. Le récent démantèlement d’un réseau italien de fausses bouteilles du domaine de la Romanée-Conti en témoigne.

Mais quelles sont concrètement les conséquences de la contrefaçon en matière de vins ? Tout d’abord, il existe un risque majeur pour la santé : si l’alcool présent dans ces bouteilles peut être d’une qualité correcte, il peut aussi être totalement impropre à la consommation et extrêmement dangereux. En deuxième lieu, la contrefaçon représente un manque à gagner pour le producteur victime et pour l’État qui ne perçoit pas de TVA et de redevances, lesquelles constituent une part importante du prix de la bouteille, même si chiffrer l’étendue de cette industrie souterraine se relève impossible. Enfin – et c’est une conséquence qu’il ne faut pas sous-estimer –, cela nuit à l’image du vin contrefait, à son appellation et à son pays de production. Un scandale impliquant de faux vins “français” en Chine peut ainsi amener de nombreux consommateurs chinois à se détourner des vins de l’Hexagone pour s’orienter vers les vins d’autres pays.

Un arsenal juridique et technique

Existe-t-il alors de vraies solutions afin de lutter contre la contrefaçon ? Codes-barres, applications internet, dépôts de marques, recours à des cabinets spécialisés, surveillances et enquêtes sur les marchés : de nombreuses armes juridiques et techniques existent et peuvent être utilisées de différentes manières selon la taille, la structure du domaine et également l’importance des marchés concernés. Au travers des cas de Laurent Ponsot au domaine Ponsot, Alain Vauthier au château Ausone et Aubert de Villaine au domaine de la Romanée-Conti, découvrons ici trois cas emblématiques et surtout trois stratégies différentes de riposte pour combattre les contrefaçons de vins.

Pour lire la suite;

http://www.pressreader.com/france/la-revue-du-vin-de-france/20171027/281809989131173

 

Nos suggestions du mois de novembre 2017

La sommelière Isabel Bordeleau vous propose ce mois-ci;
 
Corse Figari 2016, Rosé, Clos Canarelli, France
Code SAQ : 11917666
Prix : 37,75$
Approvisionnement : SAQ, Arrivage cellier en quantité limitée
 
Les québécois semblent plus portés sur les vins rouges en hiver, quoique de plus en plus de vins blancs sont également consommés pendant la saison froide. Le rosé semble cependant tomber dans les oubliettes lorsque la neige se pose sur le sol, mais cela ne devrait pas! Un rosé comme celui d’Yves Canarelli n’a pas de saison, car avant d’être un rosé, celui-ci s’impose comme un grand vin, et l’on en oublie sa couleur. Le sciacarellu apporte la fraîcheur, le niellucciu, lui, amène la structure, la vinosité et les épices, alors que le grenache vient compléter l’assemblage en apportant sa rondeur et son fruit. Il en résulte un vin d’une agréable complexité, à la fois sur la retenue et sur la fraîcheur. Servez-le avec un lapin en sauce tomate légèrement crémée aux herbes de Provence et aux olives noires. Vous verrez, même en plein hiver, vous vous régalerez!

Le sommelier François Marchal vous propose ce mois-ci;

Alta Mora Etna Blanco, DOC 2015, Sicile, Italie
Code SAQ :  13367979
Prix : 26,00$
Approvisionnement : SAQ, Arrivage cellier en quantité limitée

Ce vin blanc est issu du cépage de la région, le carricante (100%). Il n’a pas été élevé en fut mais en cuve inox. Maria Leone de la maison Cusumano, de passage ce mois-ci à Montréal lors de la dégustation des vins d’Italie, m’explique que les raisins sont cultivés sur six hectares de vignes à 600 mètres d’altitude sur des sols minéraux volcaniques qui procurent à ce vin une fraîcheur remarquable. Long et persistant en bouche (13% d’alcool), le vin offre au nez des arômes complexes de fleurs blanches, de fruits (pêche, abricot) transportés par le silex et les parfums de citron frais et de miel sauvage. On accompagne ce fin nectar d’un poisson grillé et on le boit entre 8 et 10 degrés. Les amateurs en quête d’authenticité en seront ravis.

 La sommelière Gabrielle Plastre vous propose ce mois-ci;

Alsace Riesling ‘Kottabe’ 2014, Josmeyer, France
Code SAQ : 12713032
Pirx : 31,00$
 
Trouver un bon Riesling, c’est trouvé le graal… liquide et dans une bouteille ! La famille Josmeyer travaille dans la vigne depuis des décennies en Alsace près de la ville de Colmar. Ils sont certifiés agriculture biologique et biodynamique depuis 2004. Ce Riesling fait parti de leur gamme « artiste » où le vin se transforme en œuvre d’art par l’intermédiaire de l’artiste. S’ouvrant sur des notes de zeste de citron confit, d’agrumes et d’abricot, la délicate fleur blanche apparaît, suivie de cette minéralité inorganique typique du cépage. L’acidité est vive et bien balancée par la texture riche et ample du vin. La finale est persistante et révèle des arômes de cire d’abeille, presque mielleuse. Le sucre résiduel est à seulement 3 g/l et l’alcool à 12,5% en faisant le partenaire idéal pour vos soupers sushis ou encore pour un filet de bar poêlé accompagné d’un gratin dauphinois au gruyère et d’une salade tiède de fenouil et suprême d’orange sanguine.