• À propos
  • Nous
  • Événements
  • Blogue
  • Vous
  • Liens d’intérêt
  • Nous joindre

Captivés, entraînés, passionnés... sommeliers

About Gabrielle Plastre

Nebbiolo, roi du Piémont – Fontanafredda

30 novembre 2017

Luca Martini et moi-même, 16 novembre 2017

Par Gabrielle Plastre

Au cœur du centre-ville montréalais, dans un salon privé du Club St-James, nous avons été conviés par Vins Philippe Dandurand à une présentation de la maison historique piémontaise Fontanafredda. La dîte présentation ainsi que la dégustation était commentée par Luca Martini, représentant de la marque et gagnant de la compétition Worldwide Sommelier Association 2013.

Piémont (Piemonte):

Le Piémont est l’une des vingt régions vinicoles de l’Italie dont la principale ville est Turin. Situé au nord-ouest du pays, il est entouré de deux chaînes de montagnes, les Alpes et les Apennins créant une alcôve. Les pentes du Piémont accueillent plusieurs appellations d’origine avec une altitude variant entre 150m et 400m. D’ailleurs, plus de 75% de la production piémontaise se méritent une classification dans le tiers supérieur (DOC et DOCG)1. Réputée internationalement pour ses vins à base de Nebbiolo, la région recèle bien d’autres cépages qualitatifs tels que la Barbera (qui est, d’ailleurs, plus plantée que le précédent!), le Dolcetto, le Moscato (en français, muscat) et le Cortese. Bien qu’il existe un peu plus d’une douzaine d’appellations piémontaises travaillant le Nebbiolo comme leur cépage majoritaire, les deux plus connues sont Barolo DOCG2 et Barbaresco DOCG2.

Barolo DOCG et ses 181 mentions de « crus » – pour plus d’information

Longtemps associé à la royauté, on dit du Barolo qu’il est : « le vin des rois, le roi des vins ». On divise Barolo en cinq grandes zones, parfois mentionnées sur l’étiquette, reliées chacune à son village : Barolo, La Morra, Castiglione Falletto, Serralunga d’Alba et Monforte d’Alba. Dans les deux premières zones citées, on retrouve principalement des sols de marnes calcaires accentuant un côté plus délicat et fruité. Alors que dans les deux dernières, se sont des sols de grès compressé qui prédominent donnant plus de structure et d’intensité au vin. Castiglione Falletto se situe sur un renflement entre les deux types de sols et combine élégance et structure. Une notion de « crus » existe pour les différentes parcelles de Barolo : Menzioni Geografiche Aggiuntive3. Un casse-tête de 181 morceaux datant de 2010!

Barbaresco DOCG et ses 66 mentions de « crus »– pour plus d’information

Pour Barbaresco, le nombre descend à 66 Menzioni Geografiche Aggiuntive, le tout, classé depuis 2007. Tout comme à Barolo, le nombre d’hectares sous vignes à Barbaresco a augmenté drastiquement au cours des dernières décennies. Barbaresco se divise en quatre zones toujours reliées à des villages : Barbaresco, Treiso, Neive et Alba (malgré que 95% de la production soit concentrée dans les trois premières.) Le Nebbiolo atteint sa maturité plus rapidement à Barbaresco qu’à Barolo très probablement dû à la proximité de la rivière Tanaro. On parle de Barbaresco comme étant la plus légère, la plus délicate, la plus « féminine » des deux appellations. Or, ce qui apporte cette véritable distinction organoleptique réside dans le temps de vieillissement4.
Outre ces deux appellations phares, boire du Nebbiolo à prix raisonnable est chose possible, surtout dans les appellations suivante; Langhe DOC, Ghemme DOCG, Gattinara DOCG …

1 DOC et DOCG : Denominazione di Origine Controllata et Denominazione di Origine Controllata e Garantita (l’équivalent des Appellations d’Origine Contrôlée ou Protégée françaises : AOC ou AOP)

2  Pour alléger le texte, j’ai retiré la mention DOCG à la suite de Barolo et Barbaresco.

3 Menzioni Geografiche Aggiuntive : mention géographique supplémentaire

4 Barbaresco : 26 mois dont un minimum de 9 mois en barrique, Riserva : 50 mois
Barolo : 38 mois dont un minimum de 18 mois en barrique, Riserva : 62 mois

Nebbiolo :

Vendange – crédit photo Fontanafredda

Cépage rouge prédominant dans le Piémont, il donne des vins de concentration légère à moyenne (il n’est jamais foncé) d’une couleur grenat tirant, avec l’âge, sur le brique. Ses arômes nous rappellent la cerise et la prune (parfois séchée ou macérée), la rose et la violette (souvent associé à un côté floral desséché comme le pot-pourri), l’anis, le tabac, la truffe et parfois même le goudron. En bouche, l’acidité est vive et les tannins sont présents, lui conférant toutes les qualités nécessaires pour être un excellent vin de garde. On le retrouve parfois sous l’un de ses deux synonymes : Chiavenesca en Lombardie, Spanna dans les DOCG Gattinara et Ghemme. On compte trois principaux clones dont le plus important en nombre de plantation se nomme Lampia. L’origine de son nom est incertaine. Certains l’attribuent au mot italien Nobile référant à la noblesse et d’autres pensent qu’il serait un dérivé de nebbia désignant le brouillard, très présent pendant la période des vendanges de celui-ci.

Fontanafredda :

Les bâtiments de Fontanafredda décorés des rayures royales – crédit photo : Fontanafredda

Les deux gammes de produits les plus connus de Fontanafredda consistent aux étiquettes argentées accompagnées du blason de l’entreprise et aux étiquettes parées de larges bandes colorées horizontales. Le chai lui-même en est couvert! Au 19e siècle, ses rayures symbolisaient l’appartenance au roi. Ce vignoble historique, situé à Serralunga d’Alba, a été développé autour du pavillon de chasse royal de Carlo Alberto di Savoia dans le village de Fontanafredda. Son fils et successeur à la couronne offrit les terres à sa maîtresse, Rosa Vercellana ainsi qu’à leurs deux enfants.

De nos jours, Fontanafredda produit plus de 8,5 millions de bouteilles par année! Malgré leur volume, il accorde une grande importance aux interventions faites dans les vignes et dans leur chai. Ils sont membre du regroupement Vino Libero visant à réduire l’utilisation de produits chimiques. Leurs bouteilles sont faites à 85% de verre recyclé. Pour la fermentation, des cuves de béton et d’acier sont priorisées. Pour le vieillissement, il n’utilise que de gros foudres en chêne, marquant peu leurs produits de notes de bois. Fontanafredda détient le monopole de la Menzioni Geografiche Aggiuntive du même nom.

Dégustation :

Les 9 produits de la maison Fontanafredda dégustés

Voici quelques uns des produits que nous avons dégustés

1- Gavi di Gavi DOCG 2016, Fontanafredda     (19,95$)     code SAQ : 11213108
100% Cortese

Ce vin blanc s’ouvre sur des arômes de fleurs blanches telles que le muguet et le jasmin. Le citron, l’abricot et la pomme jaune côtoient en bouche une acidité fraîche et une légère amertume. Optez pour une salade de crevettes, avocat et ruban de courgettes avec une vinaigrette citronnée à la poire et une garniture d’amandes croquantes.

 

2- Barbera d’Alba DOC ‘Raimonda’ 2016, Fontanafredda      (15,55$)     code SAQ : 11905606
100% Barbera

Ce vin aux tannins souples saura vous charmer par sa simplicité. Avec des arômes de confitures de prunes et de canneberges fraîches, un soupçon de boisé et de muscade, il sera un bon partenaire pour votre spaghetti sauce bolognaise.

 

 

3- Langhe Nebbiolo DOC 2016, Fontanafredda     (18,55$) *Sera en succursale dès février/mars 2018     code SAQ : 13553392
100% Nebbiolo

Une vraie aubaine pour découvrir le cépage Nebbiolo! Avec des arômes typiques de pot-pourri de roses et de violettes séchées et de fruits rouges comme la cerise et la prune rouge, on y trouve aussi une touche de graine de coriandre et un côté terreux. En bouche, les tannins sont présents et serrés et l’acidité est persistante. Il pourrait vieillir encore quelques années (2020-2022). Dégustez-le avec des gnocchi de patates douces à l’effiloché de porc, tomate et basilic.

 

4- Barolo DOCG ‘Serralunga d’Alba’ 2012, Fontanafredda     (44,75$)     code SAQ : 12578248
100% Nebbiolo

Un classique de l’appellation à la couleur grenat, avec des arômes floraux et de broussailles (la violette, le lilas séché et la paille) se mélangent au feuille de tabac, à la cerise morello macérée, à la prune violacée et au zeste d’orange brûlé. La présence d’une acidité vive et de tannins fermes annonce un vin encore en jeunesse et qui pourrait vieillir plusieurs années (2020-2025). Mariez-le à des tagliatelle fait maison avec une sauce au beurre, pecorino et sauge, garnis d’un magret de canard glacé à l’orange.

 

 

5- Barolo DOCG ‘Vigna la Rosa’ 1999, Fontanafredda     (150$) *Arrivage spécial     code SAQ : 13486783
100% Nebbiolo

Le côté floral desséché reste toujours bien présent dans ce vieux millésime, mais il est aussi complété par les arômes de feuilles de thé, de boîte à cigare, d’hummus et de cuir. Le fruit, plutôt discret, ressemble à une cerise séchée et au pruneau. Les tannins sont soyeux et élégants et le vin nous surprend avec une belle fraîcheur. Gâtez-vous avec un accord local; un risotto crémeux aux champignons porcini complété d’un suprême de pintade, sauce à la truffe blanche d’Alba.

Leave a Comment / Filed In: Blogue

Frescobaldi : un empire toscan

31 octobre 2017

Lamberto Frescobaldi et moi-même (Gabrielle Plastre)

par Gabrielle Plastre

Mercredi dernier, dans le grenier de l’Auberge St-Gabriel, j’ai assisté à une présentation organisée par l’agence d’importations Vins Philippe Dandurand sur la maison CastelGiocondo donnée par l’une des têtes dirigeantes de la compagnie, Lamberto Frescobaldi. Résumé d’un avant-midi avec l’homme derrière l’empire Frescobaldi.

Toscane :

Région mythique de l’Italie située au centre de la côte ouest de la botte, la Toscane fait partie de l’une des vingt régions viticoles de l’Italie. Son histoire vinicole remonte à l’Antiquité et a toujours été centrée autour de la grande métropole qu’est Florence. Elle est bordée à l’est par la chaîne de montagne des Apennins permettant aux appellations logées à l’intérieur des terres de gagner en altitude (entre 150m et 500m) et, de ce fait même, en fraîcheur. D’ailleurs, près de 70% du territoire toscan viticole est considéré « dans les collines » à l’opposé de « dans la plaine ». La côte ouest fait face à la mer Méditerranéenne apportant avec elle son climat plus clément. Avec ses 11 DOCG2 et ses 41 DOC2, elle se classe parmi les régions italiennes produisant le plus de vins dans ces deux catégories. Plus connue pour ses vins rouges, les appellations Chianti avec ses sept sous-appellations, Chianti Classico, Morellino di Scansano, Vino Nobile di Montepulciano et Brunello di Montalcino sont toutes élaborées à base de Sangiovese. Il ne faut pas négliger les vins blancs toscans secs ou liquoreux faits à base de Malvasia, Trebbiano, Vermentino ou Vernaccia.

Sangiovese :

Vigne de Sangiovese à Brunello di Montalcino à la Tenuta CastelGiocondo

Cépage roi de la Toscane, il domine les plantations avec plus de 38 000 ha. Il existe plus d’une centaine de clones de Sangiovese plus ou moins productifs avec plus ou moins de grosses baies et des grappes plus ou moins serrées bien que seulement une vingtaine soit majoritairement utilisés. Il est connu sous divers synonymes : Brunello (à Montalcino), Prugnolo Gentile (à Montepulciano), Morellino (à Scansano) et même Nielluccio (en Corse). Il serait né d’un croisement entre le Ciliegiolo et le Calabrese Montenuovo. Lorsqu’on l’assemble, ses partenaires sont souvent le Colorino, le Canaiolo, le Mammolo ou même le Cabernet Sauvignon sans compter les cépages blancs Trebbiano et Malvasia. Le Sangiovese mûrit tardivement et sa peau mince en fait une proie pour la moisissure. Sa couleur rubis de concentration faible à moyenne peut parfois s’oxyder même en jeunesse donnant des reflets grenat au vin. Ce cépage développe des arômes de prunes, de cerises, d’épices, de tabac, de feuille de thé et, parfois, de cuir. En général, il donne des vins hauts en acidité et en tannin.

Frescobaldi :

Jéroboam de CastelGiocondo, sous la bannière Frescobaldi

Une marque englobant six domaines vinicoles avec chacun de multiples cuvées, quelques restaurants, une huile d’olive, une initiative visant l’outillage des prisonniers et la réinsertion sociale et des bourses pour le milieu artistique : tout ça sous la bannière Frescobaldi! Comme l’a dit Lamberto Frescobaldi : « Frescobaldi est un toit et chacun de ses six vignobles constituent les piliers. Pour maintenir le toit en place, on doit investir dans chacun des piliers également, sinon le toit tomberait. »1 La marque s’est étendue dans plusieurs appellations et terroirs de la Toscane. Sur la côte sud, on retrouve leur vignoble ultra moderne d’Ammiraglia où l’esprit provençal et le rosé dominent. Au nord, près de la ville de Florence, se situent les vignobles Castello Nipozanno, Tenuta Castiglioni et Rèmole embouteillés sous diverses appellations (Toscana IGT2, Chianti DOCG, Chianti classico DOCG …). Un peu plus à l’est, à flanc de la chaîne de montagnes Apennins, se trouve la DOC Pomino avec le château (Castello) du même nom, emplacement et encépagement idéaux pour les bulles. Dans le centre-sud, à une quarantaine de kilomètres de la ville de Sienne, brille une appellation de renommée internationale, Brunello di Montalcino DOCG où s’est installée la Tenuta CastelGiocondo. Nous avons pu déguster six produits provenant de ce vignoble (la bulle provenait du Castello di Pomino mentionné précédemment).

1 traduction libre de l’anglais

2 IGT : Indicazione Geografica Tipica (l’équivalent des Indications Géographiques Protégées françaises : IGP)
DOC et DOCG : Denominazione di Origine Controllata et Denominazione di Origine Controllata e Garantita (l’équivalent des Appellations d’Origine Contrôlée ou Protégée françaises : AOC ou AOP)

Dégustation :

1- Pomino spumante bianco DOC Brut ‘Leonia’ 2014, Castello di Pomino (44,95$)     IP- Vins Philippe Dandurand

Chardonnay 85%, Pinot Noir 15%

Avec des bulles fines et intenses, une acidité vive et des arômes de pomme verte, de mie de pain et de fleurs d’acacia, ce vin est un partenaire idéal pour l’apéro ou un plateau de fruits de mer nature.

2- Rosso di Montalcino ‘Campo ai Sassi’ 2015, CastelGiocondo (21,60$)     Produit Cellier – Code SAQ : 00201855

Sangiovese 100%

Les arômes de cerises rouges fraîches et séchées côtoient les effluves florales et épicées dans un vin d’une bonne structure tannique avec une acidité présente. Il vous réchauffera le cœur pendant que vous vous remplirez l’estomac de poulet cacciatore sur pappardelle.

3- Brunello di Montalcino 2012, CastelGiocondo (48,35$)     Code SAQ : 10875185

Sangiovese 100%

Un vin où le fruit s’exprime sur la cerise noire cuite et la datte séchée qui est complété par les feuilles de thé noir et de tabac blond. Le passage en barrique se fait bien sentir avec des tannins présents, serrés et légèrement poudreux, on pourrait faire vieillir jusqu’en 2022. Mariez-le avec un osso buco de veau au thym garni d’une gremolata à la canneberge séchée et orange, accompagné d’une purée de panais.

4- Brunello di Montalcino 2010, CastelGiocondo (107,00$) Non disponible (Disponible : Coffret cadeau – millésime 2007-2008-2009     trio – Code SAQ : 12746416 pour 150$)

Sangiovese 100%

Une belle attaque sur les arômes de prune et de cacao, on sent la violette et une touche de champignon de paris. Avec une acidité vive et des tannins puissants, ce vin pourrait vieillir encore jusqu’en 2020. Consommez-le avec un médaillon de bœuf saignant avec des pommes de terre grelots confites au gras de canard et une poêlée de champignons.

5- Brunello di Montalcino ‘Ripe Al Convento’ riserva 2010, CastelGiocondo (130,00$)      Code SAQ : 13008845

Sangiovese 100%

S’exprimant plus sur le fruit noir confituré tell que la mûre et le bleuet, on perçoit une fraîcheur mentholée et des notes florales qui côtoient la boîte à épices. Les tannins sont serrés, mais élégants et pourraient bénéficier de quelques années de vieillissement (jusqu’en 2025). Dégustez-le avec magret de canard et noisettes rôties servis sur une polenta crémeuse à la sauge.

6- Brunello di Montalcino ‘Ripe Al Convento’ riserva 2007, CastelGiocondo (140,00$)      IP- Vins Philippe Dandurand

Sangiovese 100%

Le plus vieux millésime dégusté de la journée, on perçoit des arômes de mûres et de cerises cuites, de cuir, de boîte à cigare, de sauge et d’eucalyptus séché et une minéralité inorganique de graphite, nous rappelant la mine de crayon. L’acidité reste fraîche et les tannins sont élevés. Pourrait être bu d’ici à 2019. Servez-le avec des agnolotti farcis à la courge, sauce forestière au bœuf braisé et oignons perlés. N’oubliez pas les copeaux de parmesan!

7- IGT Toscane ‘Lamaione’ 2012, CastelGiocondo (79,75$)      Code SAQ : 10234134

Merlot 100%

La richesse de ce vin nous rappelle la cerise noire et la mûre juteuse. On sent une explosion d’épices douces et de chocolat suivi d’une subtile note de minéralité inorganique d’ardoise. Un vin ample et très boisé avec des tannins serrés qui pourrait vieillir encore quelques années (jusqu’en 2020). Accompagnez-le d’un gigot d’agneau au romarin, de fenouil braisé et de gnocchi à la ricotta et zeste de citron.

1 Comment / Filed In: Blogue

Georges Vigouroux – histoire d’une région et de passion

20 octobre 2017

De gauche à droite : Gabrielle Plastre, Bertrand-Gabriel Vigouroux et Naomie Lavallée-Durand

Par Gabrielle Plastre

Mercredi le 18 octobre, Naomie Lavallée Durand et moi-même avons assisté à une présentation de Bertrand-Gabriel Vigouroux et une dégustation de malbecs du cœur de l’appellation française, Cahors. Les produits provenaient de la maison Georges Vigouroux représentée par Vins Philippe Dandurand au Québec.

CAHORS

Les AOCs  du Sud-Ouest – Cahors

Cette appellation d’origine contrôlée (AOC) faisant partie du vaste Sud-Ouest (et maintenant de l’Occitanie) se spécialise dans un seul et unique cépage, le malbec. Les premiers plants de vigne y ont été apportés par les Romains lors de la conquête de la Gaule. L’essor de la région remonte au Moyen-Âge, période durant laquelle on surnommait ses produits le « vin noir » dû à sa couleur. Le transport du vin se faisait par petits bateaux, les gabares, le long de la rivière Lot (prononcé « lotte ») vers le port de Bordeaux et y était exporté à travers le monde, tout particulièrement en Russie et en Angleterre. Au 13e siècle, Aliénor d’Aquitaine et le roi Henri II affectionnaient tout particulièrement la région.

Les IGPs du Sud-Ouest
– IGP Côtes du lot

Au milieu des années 1800, les vins de Cahors se buttent à plusieurs obstacles* qui précipiteront la région dans l’oubli pendant plus d’un siècle. C’est après le grand gel de 1956 que la région recommence à se tourner vers la viticulture. En 1971, la naissance de l’AOC Cahors crée un engouement international pour ses malbecs. Partant de la rivière Lot, les vins de la vallée se divisent en trois terrasses continuant de monter sur les côteaux jusqu’au plateau situé à 250 à 350 mètres d’altitude. La pluviométrie est de 650mm par année et l’ensoleillement est d’environ 2258 heures par année.

 

IGP régionale du Comté Tolosan

* (La création du chemin de fer en 1853 favorisera les régions du sud : le Languedoc et le Roussillon. Le transport par bateau dont dépend Cahors devient désuet. / Le phylloxéra dévastera le vignoble entre 1865 et 1880. / Les deux guerres mondiales décimeront la population de la région de 50%. / En 1956, un grand gel détruira les tentatives de replantation à la suite de la Deuxième Guerre Mondiale.)

 


LE SAVIEZ-VOUS?

Le Languedoc, le Roussillon et les Midi-Pyrénées sont nouvellement réunis au niveau administratif sous l’ancien nom de l’Occitanie et leur capital est Toulouse. Certains vignerons, comme Bertrand-Gabriel Vigouroux, aimerait que cette nouveauté s’applique aussi au domaine vinicole. À surveiller, dans les prochaines années, sur une étiquette près de chez vous!

MALBEC

Originaire du Sud-Ouest de la France où il est parfois connu sous le nom de Côt, le Malbec est un croisement entre la Magdelaine noire des Charentes et le Prunelard. Il donne des vins costauds, tanniques et colorés sur le fruit noir, souvent complétés d’arômes floraux, d’épices et de menthol. L’AOC Cahors contient environ 4 400 ha de malbec se classant mondialement lointain 2e, derrière l’Argentine (environ 40 000 ha)! À eux deux, ils possèdent environ 90% du malbec planté à travers le monde.

 

LE SAVIEZ-VOUS?

Les vignes situées dans l’appellation d’origine contrôlée (AOC) de Cahors peuvent être étiquetées sous l’indication géographique protégée (IGP) régionale du Comté Tolosan ou sous l’IGP plus précise de Côtes du Lot (prononcé « lotte »). Voir images ci-dessus

 

GEORGES VIGOUROUX

Installé et œuvrant dans la région depuis 1887, Georges Vigouroux est une histoire de famille et de passion. En 1971, il replante 40 ha de vigne sous l’appellation Cahors au Château Haute-Serre. Depuis, son fils, Bertrand-Gabriel Vigouroux (la 4e génération de vignerons), a repris les rênes de l’entreprise. Leur expansion grandissante (150 ha) dans les différents terroirs de l’AOC Cahors et de celle de l’AOC Buzet met toujours en vedette leur cépage phare, le malbec. Leur maison se décline sous 4 châteaux et domaines ainsi que plusieurs collections: Château Haute-Serre (depuis 1971), Château Mercuès (depuis 1983), Château Leret-Monpezat, Château Tournelles (depuis 1990 à Buzet AOC) et la collection Tradition Familiale …

DÉGUSTATION

 

1- Comté Tolosan IGP ‘traditon familial’ 2016, Georges Vigouroux (14,50$)     code SAQ 13360056

Malbec 90%, Merlot 10% – Un excellent rapport qualité- prix. Avec des arômes de confiture de framboises et un mélange de cinq épices avec des tannins souples, mais présents. Suave et facile à boire, il s’agencera parfaitement avec une moussaka à l’agneau haché.

 2- Cahors AOC ‘grand vin seigneur’ 2014, Château de Haute-Serre (24,60$)     code SAQ 00947184
Coup de cœur de Naomie

Malbec 90%, Merlot 7%, Tannat 3% – Un vin qui s’ouvre sur la mûre, le bleuet et le poivre noir. En bouche, on perçoit de l’anis étoilé avec des tannins plus serrés que le vin précédent. Optez pour un accord régional avec un cassoulet à la saucisse et au canard.

 3- Cahors AOC ‘grand vin seigneur’ 2014, Château Mercuès (24,95$)     code SAQ 00972471
Coup de cœur de Gabrielle

Malbec 90%, Merlot 10% – Aux arômes de fruits noirs, de cacao et de réglisse noire, on retrouve une pointe de violette et de cassis, un peu plus vert en bouche. Muni de tannins fermes, les notes de tiroir à épices s’étirent en finale. Il rehaussera à merveille votre contre-filet bœuf, sauce au poivre vert et purée de courge musquée aux épices d’automne.

4- Cahors AOC ‘grand vin seigneur’ 1990, Château de Haute-Serre (95,00$)     Importation Privée Vins Philippe Dandurand

Malbec, Merlot, Tannat – Ce vin a développé, avec l’âge, une dualité de fruits rouges frais et de fruits séchés tels la pommette rouge fraîche, la canneberge séchée et la figue séchée. Avec des arômes tertiaires de feuilles et de terre humides, il garde ses arômes de menthol, de poivre et de clou de girofle. Avec ses 27 ans d’âge, ce vin apportera de l’élégance à votre côte de sanglier aux épices provençales servie avec une poêlée de champignons sauvages.

5- Cahors AOC ‘Géron Padine’ 2000, Château de Haute-Serre (100,00$)     Importation Privée Vins Philippe Dandurand

Malbec 100% – Avec des notes de sous-bois très présentes, on retrouve aussi des arômes de tabac blond, de champignons et de feuille de tomate. Accompagnera une bavette de cerf de Boileau, sauce grand veneur (fond de veau et groseilles) et écrasé de topinambours.

Leave a Comment / Filed In: Blogue

Argentina, mi corazón! – Le terroir (2/3)

11 octobre 2017

par Gabrielle Plastre

Le soleil d’hiver se levant sur la vigne à Cafayate, Salta

Le mot « terroir » est un terme large pour inclure tous les facteurs naturels et humains affectant les vins d’une même région. En ce sens, pour couvrir tous les terroirs de l’Argentine ou de toutes autres régions du monde, il ne me faudrait pas moins qu’une thèse de maîtrise! Cependant, il est possible d’isoler quelques éléments qui singularisent les terroirs argentins.

Carte des régions de l’Argentine – crédit WofA
pour consulter en détails

S’étirant du 22o parallèle au 42o parallèle sud, l’Argentine divise ses 226 338 hectares de vignes en 4 grandes régions. Le Nord (en mauve),  avec moins de 3% des plantations de vigne du pays, inclut les provinces de Jujuy, Catamarca, Tucumán et, la plus importante, Salta. Au centre, la dense région de Cuyo (en rouge) remporte facilement la première place en terme de plantation avec près de 95% des vignes réparties dans les provinces La Rioja, San Juan et, surtout, Mendoza. La Patagonie (en orange), avec environ 1,5% des hectares nationaux, englobe les provinces de Neuquén, de la Pampa, de Rio Negro et, nouvellement associée, Chubut. L’an dernier, une toute nouvelle région a été créée et est devenue la 4e région viticole, l’Atlantique (en jaune). Le territoire côtier se limite à la province de Buenos Aires au sud de la métropole portant le même nom.

La latitude et l’altitude sont deux aspects primordiaux lors de la définition du terroir viticole argentin. Le Nord de l’Argentine fait parti des régions, au niveau mondial, les plus proches de l’équateur. Dans les faits, la province de Jujuy est traversée par le tropique du Capricorne. Qui dit tropique, dit beaucoup trop chaud pour y cultiver la vigne! Alors pour compenser pour la latitude, les Argentins ont grimpé en altitude. À chaque 100 mètres (m) en montagne, on perd l’équivalent de 0,6oC.

Des vignes de la vallée de Cafayate à plus de 1600m d’altitude et la montagne

Dans la province de Salta, les vignobles se trouvent entre 1600m et 2500m d’altitude. D’ailleurs, le plus haut vignoble au monde s’y retrouve à 3111m d’altitude (Altura Maxima par Colomé). À Cuyo, au centre du pays l’altitude varie entre 700m à 1400m. Plus on descend vers la Patagonie (entre le 38o S et le 42o S)* moins l’altitude (entre 150m à 350m) est nécessaire pour contrer la température. Malgré toutes ses variations en latitude et en altitude, la température annuelle moyenne de toutes ses régions se situe aux alentours de 15 à 17oC.

L’altitude apporte aussi un autre phénomène bénéfique à la vigne, une amplitude thermique journalière élevée. Durant le jour, la chaleur permet au raisin de développer ses sucres et d’atteindre sa maturité. Alors que la nuit, la fraîcheur permet au raisin de garder son acidité naturelle. Le fait d’être haut en altitude provoque de plus grands écarts de température, accentuant le procédé.

Des vignes à perte de vue de la vallée de Uco, Mendoza et la montagne

Il ne faut pas confondre altitude avec inclinaison. Les vignobles argentins sont, pour la vaste majorité, situés dans des vallées ou sur des plateaux entre deux chaînes de montagne. Ils ont une inclinaison pratiquement nulle! C’est d’ailleurs ce qui m’a le plus marquée en visitant les différents vignobles; on est haut, mais à plat!

La cordillère des Andes qui borde le pays à l’ouest agit comme une barrière naturelle. Elle crée un climat continental, sec et chaud en été en retenant les vents froids et les pluies venant de l’océan Pacifique du côté du Chili.

Le climat sec et le vent Zonda – crédit WofA

Cependant, il arrive parfois que des masses d’air chaud et humide traversent vers l’Argentine créant un vent chaud, le Zonda. Déferlant le long de la cordillère, il perd de son humidité et augmente en vitesse pour atteindre la région de Cuyo avec des rafales allant de 40 km/h jusqu’à 200 km/h ! Ce vent assèche et réchauffe les vignobles jusqu’à ce qu’un fond d’air froid vienne le chasser.

 

Les filets protecteurs contre la grêle, les tubes d’irrigation goutte-à-goutte et des moutons tondant le gazon à Mendoza

La cordillère des Andes, par la fonte de neiges, procure aussi une source d’eau pure à laquelle les vignobles s’abreuvent. Les précipitations (entre 100mm et 330mm)** ne suffiraient pas à nourrir la vigne. Sans les systèmes d’irrigation modernes (le goutte-à-goutte) et ancestraux (l’inondation contrôlée par des canaux), des terres arides remplaceraient les vignobles. Ce climat sec réduit le nombre de maladies phytosanitaires qui pourraient s’attaquer à la vigne à presque zéro! Les vignerons peuvent travailler en culture biologique sans craindre pour leur récolte. Le plus gros risque pour les vignerons, particulièrement dans la région de Mendoza, prend la forme d’immenses grêlons pouvant détruire jusqu’au pied de vigne. Des filets sont installés au dessus des parcelles les plus précieuses, une technique très couteuse, afin de les protéger de ce genre de désastres.

La cordillère des Andes, le jeu de latitude versus l’altitude, le climat sec et continental avec peu de précipitations, le contrôle de l’eau, l’amplitude thermique… tous ces éléments et bien d’autres se combinent pour créer l’unicité des vins argentins.

 

* à titre comparatif : le 38oS au 42oS incluent aussi les région viticoles de la Bay of Plenty jusqu’au Nord de la région de Canterbury (Waipara) en Nouvelle-Zélande.

**à titre comparatif : Bordeaux (France) reçoit entre 850mm et 1000mm de pluie annuellement, Napa Valley (États-Unis) reçoit entre 500mm et 650mm de pluie annuellement, Rioja (Espagne) reçoit entre 300mm et 500mm de pluie annuellement. 

Les assemblages

Bien que la production argentine soit axée sur des vins issus d’un monocépage, quelques bodegas se distinguent par leurs vins d’assemblage. En voici quelques-uns :

À découvrir : Mendoza ‘Gran Lurton Bianco’ Bodega Piedra Negra (25,95$)     Code SAQ : 12461939

Friulano 80%, Chardonnay 10%, Pinot Gris 5%, Viognier 5%

Le friulano est fermenté et élevé sur lies en barrique développant des arômes de brioche, de crème pâtissière et de beurre frais. Sur la pêche blanche et la pomme jaune avec une pointe de vanille.

Fantastique avec votre poitrine de poulet juteuse aux ananas grillés avec une sauce au beurre d’arachides sur lit de riz blanc au beurre.

 

À découvrir : Patagonia Malbec ‘A Lisa’ 2015, Bodega Noemia (28$)     Code SAQ : 11517460

Malbec 90%, Merlot 9%, Petit verdot 1%

Aux accents de framboises et de mûres, un soupçon de violette et des tannins souples et présents qui nous rappelle son passage en barrique.

S’agence à merveille avec un magret de canard, demi-glace à la cerise accompagné d’une purée de pomme de terre et topinambours.

 

À découvrir : Valle de Uco Mendoza ‘colección’ 2012, Cuvelier los Andes (27,75$)     Code SAQ : 12921878

Malbec, Merlot, Syrah et Cabernet sauvignon

Un vin dense sur des arômes de cerises noires et de mûres fraîches, de cacao et de cannelle et un soupçon de fumée. Une acidité rafraîchissante et des tannins présents et fermes qui pourrait bénéficier d’aération (passer en carafe 15 à 20 minutes avec le souper). Possède toutes les qualités d’un bon vin de garde (à boire d’ici 2022).

Délectable avec un effiloché de porc sauce bbq fumée et poivrons rouges grillés servi sur nouilles croustillantes.

 

On se gâte avec : Mendoza ‘Quimera’ 2012, Achaval Ferrer à (59,75$)     Code SAQ : 11314806

Assemblage de type bordelais (Malbec en prédominance, Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc et Merlot)

Un vin costaud qui pourra vieillir quelques années pour assouplir ses tannins (à boire d’ici 2025). Mélangeant la minéralité organique et inorganique (terre battue et graphite), il s’ouvre sur des arômes de bleuets et de cassis avec une touche de romarin.

Vous séduira avec une longe d’agneau sur orge perlé, accompagnée d’une poêlée de champignons et bettes à carde, complétée par un jus de veau à la datte.

 

Si vous avez aimé, vous pouvez lire : Argentina, mi corazón! – L’histoire d’un vignoble (1/3)

À venir : Argentina, mi corazón! – Les cépages (3/3)

Leave a Comment / Filed In: Blogue

Argentina, mi corazón! – L’histoire d’un vignoble (1/3)

18 septembre 2017

Bodega El Esteco, province de Salta, fondée en 1892

Bodega Nieto Senetiner, province de Mendoza, fondée en 1888

Bodega Norton, province de Mendoza, fondée en 1895

 

 

 

 

par Gabrielle Plastre

Bien que l’on considère l’Argentine comme un pays vinicole faisant parti du ‘Nouveau Monde’, les premiers plants de vitis vinifera furent planté dès le 16e siècle. Pas si ‘nouveau’ que ça! L’histoire de la vigne en Argentine, comme dans plusieurs autres régions du monde, fut étroitement liée à la religion. Les plants se promenèrent d’une région à l’autre avec les missionnaires espagnols. Qui dit église, dit vin de messe! La vigne trouva son terroir de prédilection le long de la cordillère des Andes quittant le Chili et le Pérou vers le cœur de l’Argentine, Mendoza. Encore à ce jour, la vaste majorité des vignobles se retrouvent aux abords de cette chaîne de montagne.

Les façades colorées du quartier historique La Boca, rue Caminito, Buenos Aires

C’est au 19e siècle que le boom industriel a propulsé la viticulture argentine vers le paysage vinicole que lui connaît aujourd’hui. La plupart des grandes bodegas (maisons ou domaines en espagnol) se créèrent durant ce siècle et prospèrent toujours à ce jour après plus de 100 ans d’existence : Colomé en 1831 et El Esteco en 1892 (Salta), Graffigna en 1870 (San Juan), Trapiche en 1883, Nieto Senetiner en 1888 et Norton en 1895 (Mendoza)… Une vague d’immigration italienne, espagnole et française, amena une nouvelle vision dans les champs et dans les chais. La construction d’un chemin de fer permis de relier les régions les plus reculées à la métropole de Buenos Aires ainsi que d’annexer la Patagonie comme nouveau territoire formant les frontières modernes de l’Argentine. La première école d’agriculture, la Quinta Normal de Agricultura, fut construite et, avec l’expertise de Michel Aimé Pouget, on commença l’introduction de variétés françaises avant l’arrivée du phylloxéra en Europe. Cela permis de préserver le matériel génétique viticole quand la crise frappa D’ailleurs, on dit que les premières vignes de Malbec auraient été plantées le 17 avril 1853, maintenant la date officielle de la Journée Internationale du Malbec. De 1873 à 1893, l’étendu du vignoble argentin quintupla avec un peu plus de 10 000 hectares. Au début du 20e siècle, l’expansion atteignit de nouveaux sommets avec plus de 210 000 hectares!

Tombe d’Eva Perón au cimetière de la Recoleta, Buenos Aires

Une croissance fulgurante de la vigne, mais surtout de la population qui furent attiré par la promesse d’un monde industrialisé meilleur avec, en tête, le général Juan Domingo Perón ainsi que sa célèbre épouse Eva. Le modèle vitivinicole axait vers la quantité souvent au détriment de la qualité. À cette époque, la majorité des vignes consistait en des cépages d’une grande productivité avec peu de concentration comme le cereza, le criolla chica (aussi connu sous le nom de uva negra, missíon ou país) et le criolla grande. Jusque dans les années 1970, la production visait le marché local en priorisant l’abondance. Si, à l’époque, la consommation moyenne d’un américain était de moins de 3 litres par année, celle des argentins dépassait les 90 litres par an! Dans les années 1980, une crise économique frappa l’Argentine et 36% de la surface du vignoble fut arraché. Ce fut le début d’une restructuration massive.

C’est au début des années 1990, à l’aide de nouvelles politiques économiques et d’investissements étrangers, que les vignobles se modernisèrent. Des techniques de fermentation aux techniques de sélection massale, en passant par l’irrigation et la taille de la vigne, la totalité du paysage viticole argentin vécu une révolution permettant l’exportation de produits de qualité sur les tablettes à l’international.

De nos jours, nous retrouvons, au travers la sélection de produits argentins, une variété pour tous les budgets et pour tous les goûts. Voici quelques suggestions de vins abordables pour découvrir ou redécouvrir quelques bodegas classiques du pays du tango!

 

 

Malbec ‘Broquel’ 2015, Bodegas Trapiche

15,55$
Code SAQ 10318160

Parfait pour votre souper réconfortant de ragoût aux cubes de bœuf fondant, patates douces et courges d’automne!

 

 

 

 

Torrontés 2016, Colomé

17,55$
Code SAQ 11730797

Fantastique pour séduire vos papilles servi avec un sauté de crevettes au gingembre et pois sucré!

 

 

 

 

Pinot Grigio reserve ‘Centenario’, Bodegas Graffigna

12,70$
Code SAQ 11557445

Excellent pour charmer votre ‘date’ avec une pizza sur Naan garni de saumon fumé, de poire et de brie fondant!

 

 

 

Chardonnay ‘Vendanges Tardives’ 2015, Bodega Norton

12,80$
Code SAQ 10692338

Sublime pour accompagner vos millions de tartes aux pommes fait maison avec vos restants d’autocueillette!

 

 

 

 

* À lire : Argentina, mi corazón! – Le terroir (2/3)

* À venir : Argentina, mi corazón! – Les cépages (3/3)

 

 

Leave a Comment / Filed In: Blogue

Inscrivez-vous
à notre site !

Commentaires récents

  • Lydia Madera dans Joris Garcia élu meilleur sommelier des Amériques 2025
  • La 17e édition du concours du meilleur sommelier du monde se tiendra à Paris en 2023 dans Le jeune allemand Marc Almert remporte le CMSM 2019
  • Dominique Plastre dans La sommelière Gabrielle Plastre au sommet de son art
  • andree Plastre dans La sommelière Gabrielle Plastre au sommet de son art
  • Chantal dans Un été en janvier

Archives

  • mai 2025
  • février 2025
  • novembre 2024
  • mai 2024
  • novembre 2023
  • octobre 2023
  • septembre 2023
  • juillet 2023
  • mai 2023
  • avril 2023
  • février 2023
  • novembre 2022
  • septembre 2022
  • juillet 2022
  • mai 2022
  • octobre 2021
  • août 2021
  • mai 2021
  • septembre 2020
  • mars 2020
  • février 2020
  • janvier 2020
  • décembre 2019
  • novembre 2019
  • octobre 2019
  • septembre 2019
  • août 2019
  • juillet 2019
  • juin 2019
  • mai 2019
  • avril 2019
  • mars 2019
  • février 2019
  • janvier 2019
  • décembre 2018
  • novembre 2018
  • octobre 2018
  • septembre 2018
  • août 2018
  • juillet 2018
  • juin 2018
  • mai 2018
  • avril 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • janvier 2018
  • décembre 2017
  • novembre 2017
  • octobre 2017
  • septembre 2017
  • août 2017

Droits réservés 2017 © Nous-Sommeliers.com