Résident chez des amis à Montpellier, j’ai eu l’immense plaisir d’être invité au vignoble d’Olivier Jullien par mon ami Benoit Gallix. Fils de la région de Joncquières, Olivier est un fin connaisseur de son territoire et un fin voyageur. Il aime d’ailleurs le Québec, pour lui un lieu sacré de la chasse et de la pêche au saumon. Mais cette fois, c’est moi qui me retrouve chez lui dans ce terroir situé dans la vallée de l’Hérault, un haut lieu de la fabrication des meilleurs vins de l’appellation. Olivier ne fait pas du vin, il crée des nectars absolument fabuleux. Comme « La Mejanne » un vin blanc mythique et rare que je n’oublierai jamais.
Le VDP (vin de pays) la Mejanne est issu, pour certaines cuvées, de chenin, de viognier et de grenache blanc voire de petit manseng passerillé et avec des huîtres, l’accord était tout simplement divin!
1985 est une année charnière pour Olivier Jullien soit celle de la reconnaissance de l’appellation d’origine contrôlée (AOC) Coteaux-du-Languedoc. Au lieu de suivre les traces de son père, Olivier, 20 ans, décide de créer son propre domaine et d’acheter ses propres vignes et de travailler selon ses convictions, ses valeurs et sa philosophie. Faire son propre pinard quoi!
Il devient vite un grand connaisseur des sols de son AOC qu’il analyse sans cesse. Il achète et revend toujours des parcelles au point qu’il avoue en avoir revendu bien plus en superficie qu’il n’en possède aujourd’hui. Il travaille actuellement sur un nouveau projet mais plus en altitude, un secret pour l’instant. Si sa superficie active est aujourd’hui de 20 hectares, le domaine est constitué de nombreuses parcelles étalées d’Est en Ouest et du Nord au Sud.
Aujourd’hui,Olivier Jullien recueille l‘admiration et le respect de ses pairs. Il est l’un des principaux artisans de la renaissance d’une viticulture saine et en respect avec les sols recherchant toujours la combinaison parfaite avec les cépages autochtones rouges ou blancs de la région.
Le vignoble est travaillé dans le respect de la nature ; le domaine était d’ailleurs auparavant certifié biologique, mais Olivier Jullien a souhaité arrêter afin de rester libre dans son travail. Le Mas Jullien possède un matériel vinicole de pointe mais Olivier ne l’utilise que lorsqu’il y est obligé, préférant l’homéopathie à l’utilisation excessive des techniques modernes.
Parmi les meilleurs vignobles du Languedoc, les vins du Mas Jullien se retrouvent à la SAQ sous l’appellation Coteaux-du-Languedoc ou en appellation Terrasses du Larzac, reconnue AOC depuis 2014.
Les rouges que l’on retrouvent au Québec sont frais et complets pouvant être gardés pendant une quinzaine d’années en cave. Issus d’un terroir caillouteux et calcaire, les assemblages de carignan, de mourvèdre et de syrah, sont d’une densité de fruits magnifiques et d’une grande pureté.
Code SAQ : 12941094
Prix : 48,75$
En quantité limitée. Vin de garde. Servir à 15 degrés Celsius. À boire en 2024.
Pour en connaître un peu plus sur ce sympathique personnage, reconnu pour avoir été le précurseur du renouveau des vins du Languedoc, je vous invite à poursuivre votre lecture avec cet article paru dans Le Monde.
Laisser un commentaire